THE CAKEMAKER (15,7) (Ofir Raul Graizer, ALL/ISR, 2018, 104min) :
Une sensible double histoire d'amour sucrée et ode à la tolérance au-delà des genres et des sentiments sur fond de deuil et de poids identitaire, une mise en scène feutrée réfléchie dans un format scope pertinent, un troublant récit délicat à fleur de peau, sensuel et pudique abordant avec tact de multiples thèmes (homosexualité, deuil, amour, poids de la religion, résilience...), une raffinée narration elliptique où la nourriture sert de liens entre les êtres et où les non-dits expriment avec justesse les émois. Le réalisateur nous offre une épatante tranche de vies très bien écrite interrogeant la société israélienne écartelée entre son envie de s'ouvrir à la modernité et l'ultra orthodoxie ostracisant à travers ce magnifique drame intime dont la grâce nous charme par le biais d'une brillante direction d'acteurs et une bande originale au piano composée par Dominique Charpentier, à la tonalité bouleversante. Venez déguster dès à présent cette première œuvre, car Ofir Raul Glaizer s'annonce déjà comme un cinéaste à suivre après ce subtil The Cakemaker...Doux. Beau. Émouvant.