Redemption Song
Atlantic City, l'Ohio, Las Vegas... Paul Schrader nous emmène dans l'Amérique du jeu et des casinos, celles de l'apparence, des lumières et des paillettes, pour y suivre un personnage pourtant...
le 31 déc. 2021
31 j'aime
2
Quand on dit Paul Schrader on pense Taxi Driver, et quand en plus Martin Scorsese est là pour produire... les rapprochements sont rapides : violence, vétérans, traumas, violence, tentative de réinsertion, violence.
On découvre donc le quotidien de Bill Tell qui tente de se reconstruire sous une nouvelle identité en passant ses journées, soirées et week-ends à jouer aux cartes, en écumant les casinos et en misant petit pour réduire les risques (de se faire prendre, de perdre). Dès le début on est happé par la simplicité de la mise en scène, l'intrigue au cordeau, le choix de Schrader de donner à voir les petits casinos "de province" (loin du décorum et de l'outrance du splendide Casino de Scorsese), et bien-sûr Oscar Isaac qui porte le film à lui seul, bien entouré par Tye Sheridan (que j'avais pas revu depuis Mud), Tiffany Haddish et l'inusable Willem Dafoe dans le sempiternel rôle du bad-guy.
The Card Counter fait partie de ces films, humbles à première vue (ce qui déjà n'est pas un défaut), qui réussissent à sonder la part plus sombre de notre monde. En se réfugiant dans la routine, les rituels, les habitudes, Bill Tell se protège du monde autant que de lui-même, jusqu'à se fondre dans le paysage.
Quand soudain est prête à exploser chez lui une violence qu'on n'avait pas vu venir
, le spectateur est comme déstabilisé. Non le passé ne passe pas comme ça, il revient toujours et gicle sur nos visages.
Alors que la pandémie n'en finit pas de nous confiner et nous isoler, Schrader livre un constat acide : et si le confinement était notre seul rempart contre la folie ?
Créée
le 4 janv. 2022
Critique lue 48 fois
D'autres avis sur The Card Counter
Atlantic City, l'Ohio, Las Vegas... Paul Schrader nous emmène dans l'Amérique du jeu et des casinos, celles de l'apparence, des lumières et des paillettes, pour y suivre un personnage pourtant...
le 31 déc. 2021
31 j'aime
2
En voilà une œuvre particulière! Mais conforme à la filmographie d’un auteur à part dans le cinéma indépendant américain. Révélé dans les années 70 avec le culte « American Gigolo », il a ensuite...
Par
le 3 déc. 2021
26 j'aime
1
Bien qu'il ait réalisé une vingtaine de longs-métrages, Paul Schrader continuera éternellement être reconnu comme le scénariste de Taxi Driver. Ceux qui connaissent et apprécient son travail de...
le 3 oct. 2021
18 j'aime
Du même critique
On y a presque cru. Shyamalan était de retour aux affaires avec "The Visit" et "Split", un honnête film de genre bien troussé avec peu de moyens pour le premier, et un thriller glauque et bien foutu...
le 28 janv. 2019
Nashville raconte un morceau d'Amérique qu'on connaît plutôt mal de l'autre côté de l'Atlantique - celui de l'americana, avec ses chansons gorgées de patriotisme et de puritanisme. Le regard acerbe...
le 4 févr. 2014