S'il traîne maintenant ses sneakers du côté d'Atlanta, c'est bel et bien à Toronto que Vince Vinsanity Carter a pris son envol, à l'aube de ce siècle et en particulier un soir d'All Star Game du côté d'Oakland.
The Carter Effect revient à la fois sur les débuts de Toronto comme franchise NBA, et sur ceux de Vince Carter qui plaça assez vite la franchise des Raptors sur la carte NBA, grâce à son talent, ses dunks ou encore son charisme. Il décrit bien la genèse de tout cela, la façon dont les joueurs ne voulaient pas aller au Canada, et comment ce gamin de North Carolina va mettre l'ambiance dans la ville et y devenir une vraie figure.
Le documentaire est court mais bien fait, mis en scène de manière plutôt classique et efficace, dont l'atout principal n'est pas forcément la narration mais bien les images, parfois assez rares et nous renvoyant entre 1995 et 2004. On est plongée dans la vie infernale de la NBA, entre les matchs, entraînements, médias, le star-system ou encore la vie nocturne, et on y est immergé avec passion, sourire et parfois même émotion à l'image du retour de l'enfant prodige en 2014, et ce malgré la dure conclusion et le départ vers les Nets en 2004.
Et puis, quel plaisir de revoir ces images, d'abord pour Vince Carter dont les qualités ne se réduisaient pas à son jump et sa créativité dans les airs, mais aussi les débuts de Toronto, T-Mac, le papa Curry, Bogues, ou tout simplement cette NBA, à l'image des fameux matchs de playoff de ces Raptors face aux Knicks ou les Sixers, ou son retour avec le maillot des Nets. S'ils ne sont pas tous pertinents, ou même intéressants, les intervenants apportent tout de même une plus-value, à l'image de Tracy McGrady, Steve Nash ou encore David Stern.
The Carter Effect revient sur la façon dont Vince Carter, avec les Raptors, ont su faire du Canada un marché important pour la NBA et on est immergé dans la NBA du début du siècle, avec des images et actions inoubliables, et ce à travers un joueur aussi impressionnant qu'attachant.