The Cat
5.8
The Cat

Film de Lam Nai-Choi (1992)

Je pensais qu'il s'agissait d'un film d'horreur ou d'un film fantastique un peu plus sérieux que ça ; en réalité, c'est une sacrée série Z par un réalisateur que je connais mais dont je n'avais pas retenu le nom, et à qui l'on doit "Story of Ricky", "Men from the gutter" et "Her vengeance". C'est pas son méilleur mais c'est pas son pire. En fait, j'aime bien tous ses films y compris "Her vengeance" même si j'avais mis 5/10 parce qu'il y a un ton réellement décomplexé et totalement assumé et puis c'est tellement généreux.


Celui-ci aussi est bien généreux ! Il pourrait l'être plus, en témoignent ces longs passages plus narratifs (et donc plus confus puisque l'histoire n'a pas tellement de sens), mais une fois que l'action est invitée à prendre place, alors ça déménage, on bascule dans un délire ahurissant. C'est un peu comme s'il avait décidé d'adapter les anime à la fois gore de son pays en un film, on a même droit à des tentacules. Sauf que ce n'est pas porno, qu'il n'y a pas de jolies écolières qui se font violer, juste une héroïne un peu niaise qui adore tourner sur elle-même et sourire face caméra. Mais revenons à l'intrigue, truffée de conflits (avec résolutions), et d'idées bien trouvées et bien exploitées. Les personnages sont faibles, malheureusement. Le côté fourre-tout n'est pas désagréable, ni le côté incohérent qui fait souvent marrer.


Le découpage et le montage ne sont pas toujours adéquats : ainsi l'action n'est pas toujours lisible, mais cela donne lieu à quelques scènes totalement surréalistes. On trouve tout de même des moments de bravoure, comme un combat entre un chat et un chien globalement lisible et compréhensible. Les effets spéciaux sont parfois complètement cheap mais il reste la satisfaction d'avoir du vrai, des effets à l'ancienne, quelque chose qui rappelle même "The Thing" parfois. Le gore est bel et bien là, en abondance. Il y a quelques moments très bizarres à cause du monteur qui fait traîner des plans on ne sait pas trop pourquoi (les adieux à la fin par exemple) mais passé un certain temps la longueur devient bénéfique car renforce le côté surréaliste.


Bref, ce film est fou et je serais presque tenté d'ajouter furieux s'il n'y avait pas ces quelques chutes de rythme.

Fatpooper
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le 25 mars 2017

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