The Challenger Disaster
6.8
The Challenger Disaster

Téléfilm de James Hawes (2013)

Les vrais emmerdeurs, ce sont les chiens de mon quartier.
Y a Maya, chienne d'un vieux couple (attention, ce n'est pas une image, je parle bien au sens littéral, bande de pervers) ; ils aiment bien la sortir le soir, elle se met alors à aboyer au moindre bruit et je suspecte les vieux de faire semblant de pas entendre. Parfois j'entends la vieille maîtresse qui fait : "Chuuuuuut, Maya, tais-toi, viens ici." Evidemment, ça ne change rien, parce que Maya est un peu la reine.
Ensuite y a les deux chiens de la famille de baraki. Y a un très gros et un tout petit. Depuis ma fenêtre de bureau, je constate que le petit est le plus souvent à profiter de l'intérieur de la maison tandis que le gros doit les regarder depuis son enclos. J'entends parfois le petit aboyer, mais c'est rare. Là, je viens de l'entendre, Maya lui a répondu cordialement. Le gros, je l'entends souvent pleurer. Il est pas particulièrement maltraité, juste qu'il comprend bien qu'il n'est pas le chouchou et que l'accès à l'intérieur ne lui est permis qu'en de rares occasions.
Enfin, y a mon chien, Kiara. Bon, là ça fait deux nuits qu'elle nous fout la paix (espérons que ça dure). En fait, on est pas assez ferme avec elle. De la journée c'est plus facile de l'être : si elle aboie, je la fous dehors. Quand je la rentre 1 ou 2 heures plus tard, elle est sage et est capable de rester seule pendant 2-3h. Parfois 4h quand elle a bien oublié les vacances (car qui dit vacances dit ma compagne au rez-de-chaussée durant la journée avec le chien, tandis que pendant qu'elle travaille, moi, si je suis à la maison, c'est pour m'enfermer dans le bureau pour dessiner ou me masturber). La nuit, c'est plus délicat de faire ça, non pas que je me sente coupable de la foutre dehors pour la nuit, mais qu'elle a très bien compris que si elle se met à aboyer dehors en pleine nuit, on va vite la rentrer car nous essayons de ne pas déranger le voisinage... On est censé tenir bon quand elle aboie la nuit : descendre, l'engueuler, éventuellement attendre qu'elle se calme et monter. Mais bon, quand elle vous réveille à 4h toutes les nuits, sans doute parce que c'est l'heure à laquelle la voisine part travailler à l'usine, forcément vous êtes tenté de craquer. Ma compagne tient bon plus que moi. Moi dès la première nuit je craque comme une grosse merde. Comment ? Ben en restant dormir en bas... et oui ! n'importe quelle personne censée dira : normal qu'elle aboie chaque nuit si elle sait qu'elle va pouvoir dormir avec son maître. Le pire, c'est que, comme elle profite que je sois endormi pour monter dans le clic clac (surprise au matin), ben j'ai décidé de faire en sorte que c'était une autorisation consciente plutôt qu'un acte transgressif dont elle ne comprendrait pas la punition (forcément, après avoir pu dormir 4-5h sans être engueulée, ça ne sert pas à grand chose de la punir au réveil...) ; donc quand je craque, je prépare le clic clac pour moi (je sors une couette, un coussin, mes boules quies) et ensuite je lui prépare une petite couverture non pas pour qu'elle soit bien mise (suis pas encore si fou) mais plutôt pour éviter qu'elle foute ses poils partout sur le clic-clac. Ensuite je la fais attendre un peu, le temps d'être bien installé, lunettes retirées, main prête à appuyer sur l'interrupteur et enfin je lui dis : ok tu peux venir et là elle va direct sur sa petite couverture et se couche direct.
Ce que je fais le soit, pour la décourager d'aboyer pendant la nuit, c'est lui montrer qui est le maître à un moment. Si elle commence à trop jouer, la gronder, lui dire de se calmer, la faire aller au panier par la force du doigt et de la voix virile. Autre truc, j'ai un boudin (de porte) vert dans la cuisine (pièce où elle dort), si je vois qu'elle est difficile, je prends le boudin vert et je la menace avec. C'est hyper mou, impossible d'avoir mal, mais c'est imposant en taille et c'est d'un vert vif (bon je crois que les chiens ne voient pas les couleurs...). Et je crois que ça marche. Hier en tous cas j'ai juste soulevé le boudin et j'ai dit "attention Kiara" et il ne s'est rien passé de la nuit. Ce soit je n'ai usé d'aucune autorité, donc j'espère qu'elle sera calme.
Si j'ai un gosse un jour, je me demande si je vais l'élever de la même manière. Je me vois déjà brandissant mon boudin vert avant de mettre coucher l'enfant... pas sûr que ça ait l'effet escompté...


Soit... "The challenger disaster" est un film sympathique. Le personnage est intéressant tout comme l'intrigue ; c'est basé sur une histoire vraie, j'avais donc peur que ça ne parte un peu dans tous les sens comme dans beaucoup de film de ce genre (surtout qu'on met en scène un vrai scientifique, je craignais donc aussi l'effet biopic) ; en fait, c'est assez bien écrit : on a un objectif principal, ce qui permet aux auteurs de dresser une structure et ainsi rythmer la narration. Les conflits sont un peu faibles hélas et l'on peut regretter aussi l'utilisation du pathos pour donner l'impression que les enjeux sont importants ; cette donnée supplémentaire et tragique concernant le héros est intéressante en soi mais ne méritait pas d'être traitée de la sorte.


La mise en scène m'a beaucoup gêné au niveau des cadrages : en effet, la plupart du temps, les personnages sont mal cadrés, ils sont coupés au milieu du front voire juste au-dessus des yeux. Je me suis demandé s'il s'agissait là d'un parti pris lors du tournage ou simplement d'une version coupée pour une raison que seule le pirate connaît... mais vu que certains plans comportent déjà beaucoup d'air au-dessus, ça me paraîtrait bizarre qu'il y en ait encore plus. Alors qu'ici, c'est gênant, mais ça n'empêche pas non plus la lisibilité de l'action, surtout que les lignes de force sont respectées. Je penche donc pour un parti pris, malheureusement. C'est dommage parce que pour le reste, c'est joli à regarder grâce à de belles lumières. Le découpage fonctionne quoique parfois la caméra épaule est un peu exagérée. Les acteurs sont bons, on retiendra surtout William Hurt qui fait son show, un show convaincant mais un show qui ne laisse pas beaucoup de place aux autres acteurs.


Bref, "The challenger disaster" est divertissant, on ne s'ennuie pas, mais c'est un peu mou et surtout très mal cadré.


Pour reprendre mon histoire de chiens pas très intéressante...je promène Kiara tous les matins sauf le dimanche (pas le temps) et le mercredi (je bosse le matin et quand je reviens, je fais les courses). Le samedi, on fait un tour plus long : je vais en sens inverse des autres matins, je descends une pente impressionnante, je tourne en bas à gauche, je remonte une rue, je prends encore à gauche, ça monte à nouveau très fort, je passe devant ma boulangerie (parfois je m'y arrête, les chiens sont autorisés) et enfin je rentre. Ce trajet dure une bonne dizaine de minutes. Depuis le mois de juillet, des gens se sont installés dans une maison qui était à vendre dans cette pente. Ils ont un très gros chien, le genre 'Rex chien flic'. Il m'a surpris la première fois qu'il m'a aboyé dessus. En fait, le jardin de cette maison est fermé par une clôture envahie par les herbes, mais le portail, lui, ne contient aucune herbe. Pire, la porte a l'air très mal en point, et si le chien n'était pas attaché à un piquet par une corde, il pourrait très vraisemblablement la défoncer ou tout au moins sauter par-dessus à cause de sa faible hauteur. Il est donc attaché et enfermé... mais sa rage me perturbe. La semaine suivante, rebelote. Trouille de ma vie, Kiara a un peu peur aussi. Troisième semaine encore. Et là je remarque quelque chose : le chien est un peu plus près de la porte. J'avais eu cette impression là la fois d'avant mais je m'étais dit que j'avais trop regardé d'épisodes de Derrick la veille... la semaine suivante, j'ai décidé que ça serait la dernière fois que je passerais par là. Je venais à peine de passer devant la porte que la tête du chien est passée au travers de la porte. Plus de doute : il était bel et bien plus près de moi et la porte n'est vraiment pas solide. Je me barre vite fait, de peur qu'il ne se libère, me demandant comment je vais sauver mon chien s'il parvient à se détacher. Parce que bon, j'ai remarqué une chose : ce chien n'aboyait pas sur des gens que j'ai croisé en sens inverse et qui étaient sans chien... ce n'est donc pas après moi qu'il en a mais à mon chien (ou alors j'ai une tête qui lui revient pas)... du coup, je fais désormais un petit détour pour arriver en bas de cette même rue. Sur le chemin de ce détour, il y a aussi des gros chiens un peu effrayant, mais j'ai remarqué que le matin, ils n'étaient pas dehors... au cas où on passe quand même discrètement en espérant qu'ils ne nous repère pas (enfin JE marche discrètement tandis que ma chienne reste insouciante des dangers la menaçant).

Fatpooper
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le 3 oct. 2016

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