La beauté d'une course-poursuite effrénée

The Chaser est un film qui devrait servir d'exemple sur comment monter et écrire un thriller de course-poursuite. Le film ne semble jamais vous laisser respirer et pli le temps à sa volonté pour le rendre presque invisible. On ne se rend pas vraiment compte des jours qui passent et on continue d'avoir cette impression d'une nuit qui ne finit jamais (Dans le même genre, mais beaucoup plus soft, je conseille Un grand voyage vers la nuit de Bi Gan).

On a l'impression que personne n'est capable de finir cette course-poursuite, comme si personne n'est censé gagner de puis le début, ce qui nous garde en haleine.

D'ailleurs, cette incapacité de la police de faire leur travail sérieusement montre aussi cette fatigue général. Comme si tous ces évènements n'avaient au final aucune importance pour qui que ce soit, pas même le tueur ! Nous sommes pris dans une spirale dont personne ne peut s'échapper, et dont personne ne tente vraiment de s'échapper au final.

C'est avec ces subtilités de l'écriture et le coté infinis de sa chasse, que le film nous prend à la gorge et nous fait hurler dans une rage intérieur. On finit fatigué, dégoûté, inutile, comme notre personnage, et tout ceux qui l'accompagne.