Nul. Ce troisième opus du Cloververse est d’une nullité sans nom. Les deux autres avaient au moins le mérite d’être des films proposant des concepts intéressants et divertissants, mais The Cloverfield Paradox est une purge de bout en bout. L’histoire veut donner une explication rationnelle à un univers qui n’en avait pas besoin, créant plus d’incohérences qu’autres choses. Le film se perd dans des intrigues secondaires superflue et inutiles poussant les personnages à commettre des conneries plus grosses les unes que les autres, au point d’en devenir exaspérant à force. Sans parler des coupures pour revenir sur Terre, de façon totalement arbitraire et cassant un rythme déjà pas folichon.
On a un équipage composé de la crème de la crème, et il leur faut plus d’une heure pour comprendre ce qui s’est passé, quand il faut 10 minutes au spectateur. Pas étonnant qu’ils soient dans la mouise. Les retournements de situations n’ont aucun impact, ne faisant qu’allonger le film aux limite du supportable. Le film se veut surfer sur la vague thriller à énigme avec une pointe d’horreur, mais n’y réussit pas une seule seconde. Il veut essayer de surfer sur un mélange d’ambiance à la Alien et de Philip K. Dick, mais échoue d’autant plus fort.
Le casting est un désespoir sans nom. Alors on peut applaudir la volonté d’avoir un équipage international, mais ça ne change pas que le casting est navrant. La musique restera très classique, sans plus, et la mise en scène terriblement pauvre. En soit, les décors sont plutôt intéressants, mais ils ne correspondent pas du tout à l’atmosphère que le film essaye d’insuffler. Restera donc les effets spéciaux, dans l’ensemble plutôt corrects compte tenu des moyens attribués, même si ça va vite mal vieillir.
Bref, un purge interdimensionnelle qui se rate sur presque tous les plans, ce qui est assez rare pour être soulevé.