The Collector par Mickaël Barbato
Aurait mérité 3 points de plus si seulement son scénario n'en faisait pas un ramassis de pas mal de clichés. Vraiment dommage, car le rythme est bon, fait passer sous silence une grosse maladresse d'écriture (la maison est truffée de pièges et impossible d'en sortir... mais comme il est facile d'y rentrer et de se diriger vers le coffre-fort) et ne laisse pas de temps mort.
L'inventivité des pièges n'est pas le point fort, mais n'est pas l'effet recherché non plus. On doit se sentir menacé, suivi, à la merci d'un fil déclenchant un mécanisme t'envoyant valser contre un mur recouvert de lames. De ce côté, c'est réussi. Que ce soit à cause d'un des meilleurs bad guy de films de genre de la décennie : simple, efficace, un homme caché d'un masque SM derrière lequel deux yeux vitreux reflète dans la pénombre. On n'en saura pas plus de lui, à part un but peu précis. Le bonhomme rend visite aux gens, embarque une personne qu'il enferme dans une boîte (tout ça, masque de SM et boîte, fait furieusement penser à Pulp Fiction, en y repensant). Basta. On peut aussi compter sur le côté sans pitié du film, car c'est gore, très gore.
Mais, comme dit auparavant, le film est sabordé par quelques clichetons assez gras. Après quasiment une heure dans la maison à chercher à s'enfuir de la baraque, en se prenant la tête comme pas permis, tombant dans des pièges... Le type brise une fenêtre et se retrouve dehors. Oh, bien sûr il a une raison très importante de revenir dans la pas très tranquille maisonnée, mais la facilité déconcertante de l'action tue le suspens de quasiment une heure de film auparavant. Mais le pire se trouve après ça, lors d'un final navrant de classicisme. Du genre "bouhou je suis mort mais non je reviens parce qu'une suite est si vite arrivée". Triste, prévisible.
Dommage, car en substance il s'agit de l'un des meilleurs Saw-like. Voir meilleur que son maître.