J’ai mis du temps avant de regarder ce documentaire.
Peut-être n’avais-je pas envie de voir de massacres de dauphins…
Le Dauphin possède une aura qui fait que, dès que nous en voyons un, en film, en photo, dans un Delphinarium, ou en mer, pour ceux qui peuvent en croiser en bateau, nous sommes sous le charme. Il semblerait que ce soit International comme réaction. Ce qui se passe est étrange et je n’arrive pas à trouver un autre animal qui pourrait produire autant d’émois, de compassion, de joie, de bonheur et d'empathie que le dauphin. On nous dit que c’est à cause du niveau d’intelligence de l’animal, qu’il est pratiquement notre égal. Mais ce n’est pas le seul animal à être doué de raison (pour reprendre un titre d’un roman de Robert Merle qui m’avait bouleversé enfant « un animal doué de raison »)
L’Orque ou l’Orang Outang (malheureusement pour eux) par exemple ne créent pas les mêmes réactions affectives. Peut-être les licornes, à la rigueur, mais je ne suis pas sûr.

Alors quand on nous parle de massacres de dauphins, même si l’homme peut faire pire à ses propres frères, l’histoire est tout de suite insoutenable.
Et l’histoire que nous raconte « The Cove » est insoutenable. Il y aurait massacre de plus de 20.000 dauphins tous les ans dans une crique tenue secrète et interdite au Japon.

Le documentaire est intéressant pour plusieurs raisons
D’abord à cause de son méchant charismatique surnommé « Espace privé », un vrai personnage de cinéma.
Ensuite pour le regard des japonais sur ce groupe d’américain donneurs de leçon. Car si le dauphine n’a pas encore une âme n’est-il pas un poisson ? Et les poissons ne ont-ils pas bons en sushi ?

Le film nous raconte aussi une autre terrible histoire, celle de l’américain qui essaie de donner des leçons à la terre entière et celle du japonais qui résiste avec dédain.

Si les dauphins sont péchés, c’est pour remplir les Delphinariums du monde entier (il y en a une cinquantaine aux USA) et pour les manger souvent vendu de la viande de baleine.

Et si les Delphinarium pullulent, ce n'est pas seulement à cause de cette histoire qui remonterait à la Grèce antique où un malheureux marin tombé à l'eau avait vu sa vie sauvée par un dauphin, non, c'est aussi et surtout à cause de cette p****n de série télé des années 60. Alors il a bon dos, Ric O'Barry mais tout ceci est un peu de sa faute...

L’autre souci du film, c’est qu’on ne comprend pas, à qui profite le crime. On parle vaguement de mafia mais le sujet ne s’intéresse pas trop à l’économie de la viande de dauphins. Pourtant c’est le nerf de la guerre me semble-t-il.

Le film nous fera une épopée en mode commando pour voler des images qui feront pleurer la surfeuse et comme je le disais plus haut, ces images du fait de notre empathie avec notre cousin des mers, nous ferons mal à nous aussi.

Les Japonais sont des assassins de dauphin mais n’oublions pas que la France à 3 parcs à dauphins encore ouvert aujourd’hui et qu’on peut faire pression pour qu’ils ferment car la lutte commence par chez soi, on fera chier les japonais ensuite.
Gwangelinhael
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le 26 août 2014

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Gwangelinhael

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