Dans la formidable famille Kobayashi, il y a :
- 1 papa : salaryman (dévoué)
- 1 maman : femme au foyer (dévouée)
- 1 fils : étudiant (dévoué à ses examens)
- 1 fille : préado qui parle d’elle à la troisième personne (« Petite Erika »)
- 1 chien : woof !
La famille moyenne japonaise parfaite qui vient d’avoir une nouvelle maison dans une banlieue proprette. SUGOI !
Mais c’est sans compter l’arrivée impromptue du grand-père, qui croit toujours être pendant la guerre, et dont la présence finit rapidement par indisposer. La maison, trop petite pour loger l’aïeul, se DOIT d’être agrandie. Commencent alors d’importants et extravagants travaux qui déclenchent la démence, « la maladie » (réclamée/contestée, mais énoncée) de chaque membre de la famille.
Et à la mère de faire un striptease en public, et au père d’asperger toute la bâtisse de poison toxique, obsédé par d'improbables fourmis blanches destructrices, et à la fille de s’entraîner outrageusement pour sa future carrière de popstar, et au fils de se planter des couteaux dans la main pour ne pas s’endormir et de transformer sa chambre en cauchemar high-tech irradié par une pyramide luminescente.
Fermez fenêtres et rideaux, placardez toutes les issues et la satire sociale se transforme, littéralement, en Battle Royale domestique.
Alors que la masure tombe en lambeaux, la sitcom originelle du "Booming Japan" des 80’s tourne au Théorème de pytha gore : il y aura du sang, des cris et du profond n’importe quoi dans cette comédie noire et furieuse, qui a le carburant punk des précédents faits d’armes du génial Sogo/Gakuryu Ishii sans en avoir la forme crasse (encore que...).
C’est sadique, c’est absolument hilarant, et ça met un énorme coup de pied à la fourmilière des inénarrables convenances japonaises.
Détruire pour mieux reconstruire : c’est la morale.
Une famille japonaise devient folle : c’est le synopsis, vrai.
Et spoiler, c'est sur youtube.