Star Wars : The Creator

C'est donc ce film qui suscite une attente si grande chez tant de spectateurs. Un film qui pourtant dès le visionnage de son trailer nous laisse entrevoir des références bien trop évidentes, un énième remake du film de science-fiction générique de l'année. Mais comme toute personne influençable que je suis, je saute dans le train et j'attends mon visionnage avec une certaine impatience : je ne souhaite que d'être surpris.

Mais les premières minutes fatiguent déjà : empilement de clichés plus artificiels les uns que les autres qui vont d'une explosion de bombe atomique, à une scène d'amour sans aucune alchimie, pour finir sur un flash-back d'une laideur abyssale montrant une femme en robe blanche le long d'une plage, le summum du kitsch et du mauvais gout.

Même si on se dit qu'on a passé le pire, la quête de nos personnages, vu et revu, ne convainc jamais, et le manque de subtilité général n'aide pas. La scène dans le bus qui cherche à rapprocher le héros et l'enfant robot n'en est que l'exemple le plus flagrant, passant par des dialogues qui sonnent faux et tombent à plat.

"Nous n'irons pas au paradis car tu n'es pas gentil et je ne suis pas une personne"

Finalement, tout va trop vite, rien n'est bien développé, les personnes s'accumulent les uns après les autres sans une once de profondeur en eux, et le film devient lourd dans sa volonté de nous exproprier des larmes : sans cesse recours à l'enfant et aux flashbacks, qui ne fonctionnent pas, et à la musique d'un Hans Zimmer en manque d'inspiration. Comme on pouvait l'entrevoir dans le trailer, les références sont bien trop évidentes et mal digérés, de la ville et des véhicules de Blade Runner à la fin qui fait un peu trop penser à celle de Le retour du Jedi.

Le propos sur l'interventionnisme américain au Vietnam, des qualités visuelles pouvant même nous faire penser à un La Ligne Rouge de Terrence Malick lors de quelques instants, ne suffiront pas à sauver le film de son ensemble générique au possible.