Humans after fall
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le 30 sept. 2023
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L'intelligence artificielle a fait exploser une bombe sur L.A., permettant à l'industrie hollywoodienne de repartir sur de meilleures bases, abandonnant les effets spéciaux numériques, chatgpt et tous ces outils qui faisaient l'intelligence de son cinéma.
Hélas ladite intelligence avait eu le temps de faire des petits et l'armée US a décidé de lancer une vaste opération de traque des cerveaux à travers le monde, à commencer par l'Asie du sud-est, où toutes les actrices sont tellement refaites qu'on ne les distingue plus des images de synthèse ni des robots - alors dans le doute, on rase tout !
Le film commence par un couple de robots au lit qui attend un heureux évènement. Ce que j'ai oublié de dire, c'est qu'ils ont le cerveau ailleurs que dans la tête, ce qui les rend plus durs à tuer que des zombies. Ces deux-là cachent le vide entre leur absence d'oreilles respectives par une coupe de sorcière japonaise et une moumoute afro. La robote enceinte (oui ce sont des robots du futur, on ne peut pas comprendre) se fait atomiser par les soldats américains et son copain, un espion à leur solde, rentre chez lui.
Cinq ans plus tard, l'armée lui montre une VHS de sa femme robote avant explosion pour lui dire qu'elle est encore en une seule pièce (contrairement à lui) et se la coule douce à Pataya.
Il les croit parce que c'est une VHS en bon état, pas une vieille cassette de cinq ans ni une copie d'énième génération, et qu'avec sa vie nazebroque passée à faire des brasses dans la piscine de sa villa, et la kiné asiatique pour robots qui veut pas faire la bête à deux dos, il n'a plus rien à perdre, dans le pire des cas il pratiquera un peu le tourisme sexuel, il est robot après tout. Et l'armée ayant affirmé qu'elle n'utiliserait plus l'I.A., promis juré, ces images ne peuvent pas être trafiquées.
Alors ils bombardent encore des viets, et puis descendent dans les souterrains des terroristes qu'ils viennent de faire sauter. Là dedans y'a de la place, on dirait des égouts géants, pourtant les asiatiques même sous forme de robots (et de pépés rabougris de surcroît) sont toujours petits, troublant décalage. Là se trouve le GOLDEN CHILD qui sauvera l'humanité de sa propre folie. Hélas le Grand Satan veut l'éliminer, et seul Eddie Murphy peut encore lui sauver la mise. A partir de ce moment-là, je n'ai pas trouvé d'intérêt à regarder la suite puisque je connaissais déjà la fin. Apparemment ça se termine par un mélange entre Chappie et la Belle au bois dormant, avec un peu d'Akira dedans. Je ne sais pas si les américains continuent à faire les prévisions météo au doigt mouillé, ou si ils ont rallumé les ordinateurs et se sont remis à jouer à Call of Duty et si JamesCameron peut enfin tourner son Avatar n°6.
A ce moment là, je me réveille et découvre qu'après la scène de copulation obligatoire, tout le reste était un rêve, et jamescameron n'a jamais tourné de film sur des simulacres d'humains en goguette. Par contre denzelwashington a bien eu un fils, Eddie Smurfy ; et j'ai reçu le Steve Austin du meilleur scénario de l'année 1973 (et j'ai pressenti l'invention de la VHS).
Une chose est sûre, ils vont bombarder des trucs avant la fin du film. A un moment faut qu'ça pète!
Conclusion :
parfois, lorsqu'on s'interroge vainement sur le sens ou l'intérêt d'un truc, c'est parce qu'il n'en a pas. Ainsi du "test de Turing" : l'intelligence artificielle n'a-t-elle mieux à faire que nous berner pour nous faire croire qu' l'on converse avec un humain ? Elle a depuis longtemps démontré qu'elle était utile à tant d'autres tâches. Les chimpanzés ne peuvent pas parler humain, les colibris ne chantent pas comme des pinsons, le rhinocéros ne meugle pas comme une vache. So what ?
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le 20 nov. 2023
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