Ce film est symptomatique d'une époque du cinéma gouvernée par l'argent, et l'argent seul, et qui au nom de ce dieu choisit de ne rien respecter et de tout piétiner, de ses origines à son public en passant par ses acteurs.
En 1994 sort un film plus noir que noir d'Alex Proyas, une histoire de mort-vivant qui a coûté la vie à son acteur principal, fils d'une légende du cinéma (Brandon Lee, fils de Bruce Lee). Le film est très réussi, plein d'excès, de larmes, avec des personnages tous paumés, certains se réfugiant dans la folie, d'autres dans la perversité, les "gentils" dans la solitude. L'histoire était touchante par sa simplicité.
En 2024 sort un étron qui déterre cette histoire qui a eu du succès, et la réadapte pour surfer sur le nom porteur. Et sans doute sous-payer un pseudo scénariste trouvé dans la poubelle en bas de la maison de production. On ne respecte donc ni le réalisateur du premier, ni les scénaristes, ni le comics original, et on s'en va déféquer sur la tombe de Brandon Lee.
Honte à Rupert Sanders, honte à ses pseudo acteurs recrutés à la ferme (ils jouent comme des poireaux) Bill Skarsgård (qui va jouer dans ENCORE une repompée d'un poncif de la littérature fantastique, adaptée au moins 3 fois au cinéma : Nosferatu) et FKA Twigs. Que vos noms soient à jamais et au mieux, oubliés de tous. Merci de ne pas revenir devant ou derrière une caméra.
Mais tout cela représente bien ce que fait le cinéma de nos jours. Faire un film coûte BEAUCOUP trop cher, alors on ne prend plus aucun risque, on ne tente surtout rien de nouveau, on déterre de vieux succès pour les réadapter, souvent au balais à chiottes c'est moins cher, on prend des acteurs avec le moins de talent possible, et on espère que le public sera suffisamment débile pour aller voir une resucée alors que l’œuvre originale est toujours facile à trouver.
Et assez souvent ça marche. Donc soit le public aime qu'on le prenne pour un débile, soit il l'est vraiment.
On a le cinéma qu'on mérite.