Un jeune soldat britannique va être kidnappé par des membres de l'IRA, et on va demander à l'un d'entre eux, joué par Stephen Rea, de le surveiller. Une amitié va se nouer entre eux deux.
Dans les interviews données bien des années plus tard, Neil Jordan parle de la chance qu'il a eu de faire ce film, qui serait sans doute impossible à produire tant il a tout pour dérouter. Mon résumé est volontairement court pour laisser le spectateur dans le même état de sidération quant à sa suite, dont je n'attendais pas du tout ça. Et c'est justement ce qui m'a fortement plu, outre le jeu de Forrest Whitaker, Stephen Rea (qui est l'acteur fétiche de Jordan), ainsi que Miranda Richardson qu'on a envie d'éclater contre un mur tant elle joue bien les s.....
Disons que The crying game pourrait être deux films en un seul, avec toujours Stephen Rea, car car ça part sur quelque chose de dingue, vu l'époque, voire encore osé aujourd'hui, sur fond de guerre de l'IRA. J'avoue ne pas trop connaitre la filmographie de Neil Jordan, dont l'Irlande parcourt une bonne partie de son œuvre, mais là, il réalise un film dont on pourrait croire que c'est une prise d'otage, avec un Whitaker d'une grande douceur qui tient à sa compagne, mais c'est avant tout une grande histoire d'amour en deux temps, d'abord une amitié entre un otage et son gardien, puis à Londres quand ce dernier va devoir se cacher.
Si j'ai un conseil à demander, voyez ce film en en sachant le moins possible, il y a de quoi être très surpris.