Cela aurait pu être une belle fresque ; ce n'est qu'une variation de plus sur la guerre.
Bien filmée, certes, mais.. dommage qu'il y ait tant de clichés. A quoi bon montrer encore des soldats violant des femmes, des salauds tuant des innocents, des héros soutenant des blessés, des bons Samaritains donnant leur manteau, des chrétiens se sacrifiant, des Américains racistes qui tirent avant de dire bonjour, etc.? Sous prétexte que ça arrive dans la réalité? Oui, bon, d'accord. On le sait.
Soulignons les points originaux, dans ce cas: le héros perd sa foi en dieu, ce qui est terrible pour un Arménien; même si cet aspect n'est pas très dévéloppé, c'est courageux en notre époque de fanatismes exacerbées. La reconstitution historique est superbe ; la savonnerie est magnifique ; Cuba resplendissante. La scène du camp de la mort est atroce; en un sens, donc, réussie.
Mais finalement, pourquoi ai-je l'impression de n'avoir rien appris?
Et surtout: où est le génocide, dans tout ça?
Hors-champ? Hors-temps? Hors-conscience? Hors-histoire?