The Dark Knight Rises par FlyingMan
Batman est de retour et la crise financière est passée par là. Dans la volonté de s'inscrire dans le réalisme et l'actualité, Christopher Nolan aborde ainsi le thème d'une révolution des moins nantis face à un système ultra-capitaliste. On vole aux riches pour donner aux pauvres à l'image de Bane et dans une moindre mesure Catwoman. Wall Street est pris en otage, ainsi que la police de Gotham entière, quand ce n'est pas Wayne Entreprise et le dandy milliardaire en faillite. Si le Joker était plus terroriste, ici Bane est plus anarchiste. Un Bane qui succède de main de maître au Joker. Sa corpulence et sa voix en VO impressionnent à en mettre KO le chavalier noir. Ainsi The Dark Knight Rises signe le retour de Batman, sa défaite, sa reconstruction (un peu trop à la manière de Luke Skywalker et Yoda) et sa fin (?). 2h45 n'est donc pas trop peu, surtout quand on s'attarde plus sur Bruce Wayne. Alfred disait "Ce n'est pas Batman qui peut sauver Gotham, mais Bruce Wayne !". Tout est dit ! On sent que Nolan a fait le tour de son super-héros et pousse pour s'attarder le plus possible sur l'homme sous le masque. Les scènes de Batman sont rares, peut-être trop. Il préfère plutôt creuser Catwoman, Bane et Robin (et oui) tenus par les excellents Hattaway, Hardy et Gordon-Levitt à défaut de pouvoir poursuivre avec Heath Ledger comme prévu à la base. Nolan fait ce qu'il peut et les personnages se révèlent malgré tout très attachants et prenants. Faudrait par contre qu'il arrête avec Marion Cotillard, qui se croit encore dans Inception et qui n'a toujours pas pris des cours de théatre. L'actrice, comme son personnage, sont horripilants.
On regrettera que le fim aurait pu être élagué de quelques scènes redondantes en milieu de long-métrage. Christopher Nolan se perd par-ci par-là dans des scènes inutiles. La police prend une place trop importante, les scènes des prisionniers qui veulent s'enfuir du métro sont trop fréquentes, tout comme les jugements de l'Epouvantail,... On aurait aimé un final également plus sombre, à l'image de la trilogie. Et s'il est difficile d'éviter une fin à la happy-ending dans ce genre de super production, Christopher Nolan aurait pu laisser planer plus le doute en évitant de nous montrer le visage de Bruce Wayne en nous laissant juste avec le sourire d'Alfred. Enfin, on aurait aimé un meilleur scénario que la bonne vieillle bombe nucléaire qui menace d'exploser et que le gentil doit évacuer.
Quoiqu'il en soit, Nolan sait soigner les retours et la réapparition du Chevalier Noir sur fond de Hans Zimmer fait toujours autant d'effet à en vous dresser les poils. Si Christopher Nolan est loin de signer la plus grande trilogie du cinéma, il a pondu en tous les cas la plus homogène.