S’il est bien un film que l’on attendait de pied ferme, en cette faste année 2012, c’est The Dark Knight Rises ; au terme d’une longue attente de quatre années, l’ultime volet de la trilogie Batman made in Nolan se révèle donc à nous, que l’on va savourer sans compter.
Et l’on peut dire que le cinéaste, l’un des meilleurs de sa génération, nous sert là du lourd ; en effet, non sans avoir élaboré un long-métrage faisant honneur à son aîné (The Dark Knight), celui-ci nous offre une conclusion des plus grandiose à son œuvre, au terme d’une intrigue mêlant scénario noir savamment construit et scènes épiques.
En clair la forme comme le fond séduisent, d’abord au gré de plans spectaculaires et dantesques, tandis que la BO d’Hans Zimmer parachève ce succès visuel et sonore ; le récit va quant à lui nous séduire au terme d’un rythme allant crescendo, une longue introduction passive mais alléchante laissant peu à peu place à de l’action captivante.
La prédominance de Bane dans ce film accroît la réussite de ce dernier, le terroriste se posant comme un digne successeur au Joker (bien qu'il ne l'égal pas) ; Tom Hardy campe ainsi avec brio un personnage intéressant et mystérieux, qui ne va cesser d’influer rebondissements en tout genre.
D’autres nouveaux venus viennent rendre ce volet d’autant plus passionnant, avec Blake, encore une fois très sympathique grâce à la bonne prestation de Joseph Gordon-Levitt, et enfin (et surtout) l’emblématique personnage de Catwoman, qui ne va pas manquer de nous envoûter à l’aide de l’interprétation parfaite d’Anne Hathaway.
Pour le reste, sans revenir sur les vieux de la vieille (Bale, Caine et Oldman sont toujours aussi impressionnants), seul le protagoniste de Miranda sonne faux, la faute à un jeu d’acteur peu concluant de la part de Marion Cotillard, et d’un mauvais traitement entourant ce personnage pourtant important.
Ainsi, si l’on occulte ce seul point négatif, The Dark Knight Rises est une sacrée réussite, quand bien même il ne ferait pas aussi bien que TDK ; ceci dans là mesure où il constitue un formidable dénouement, jubilatoire même, parfaite conclusion d'une trilogie décidément excellente, que nous quittons aussi heureux que déçus... toutes les bonnes choses ont une fin.
Chapeau bas, Monsieur Nolan.