Après Ride Biscotte, Triste Nolan !
Tout d'abord j'avoue avoir fait parti des soit disant "fanatiques" de Christopher Nolan (Triste Nolan pour cette critique) mais l'époque me semble ancestrale aujourd'hui, surtout après le visionnage de "The Dark Knight Rises".
Le prodige crépusculaire attendu n'est en fait qu'un cahier des charges rempli avec un savoir-faire d'un fonctionnaire administratif.
Le décor est planté, huit ans sont passés et Bruce Wayne nous est présenté en vieil ermite croupissant dans son manoir tel Balthazar Picsou dans le dernier épisode de "La Jeunesse de Picsou" de Don Rosa.Bane est le nouveau méchant, un salmigondis de Robespierre (pour le côté révolutionnaire), Ben Laden (y fait tout péter! ) et Dark Vador (pour son masque).
Le scénario est malheureusement bourré d'incohérences qui nuisent fortement au sérieux de la démarche. Effectivement, le cinéma de Triste Nolan bénéficie de ce que l’usine hollywoodienne peut offrir de plus efficace en matière d’effets visuels comme la séquence assez marquante du terrain de football aspiré par ses entrailles.
Mais le film a certains partis pris qui frisent le ridicule:
- L'ambition démesurée de Nolan le poussant à politiser son oeuvre pour "coller" au monde actuel (L'attaque de la Bourse en est l'exemple). La démarche est trop opportuniste pour être honnête.
-Le concept du justicier masqué anti-armes à feu est poussé à son paroxysme. En fait on en arrive à un tel point qu'on se demande pourquoi aucun des terroristes ne pense à tirer sur le Chevalier Noir surtout lorsque ce dernier fracasse leurs équipiers à la chaîne.
-La lancinante renaissance de Batman, un cliché, est représentée comme une parodie emphatique de films à la Jean-Claude Van Damme dans une simili prison qui fait des pompes dérrière les barreaux tout en étant coaché mentalement par un vieux, simili philosophe-ostéopathe. Le film auquel je fais référence est "Double Team"...quelle référence d'ailleurs.
Bref Triste Nolan a à travers ce film, montré toutes ses limites.