L' "Her"; c'est l' "Her"; après l' "Her" ; c'est plus l' "Her" !
J'avoue, je ne me suis pas foulé sur le titre!
Tout d'abord, le film de Jonze arrive sur nos écrans armé de deux gros arguments :
- Une solide réputation bâtie sur l’originalité de son pitch : Un quadragénaire no-life au cœur brisé qui tombe amoureux de son ordinateur.
- Et un casting quatre étoiles dans lequel figurent Joaquin Phoenix, Rooney Mara, Amy Adams, et Scarlett Johansson dans le rôle du système d'exploitation à la voix sensuelle...rien que ça.
L’idée de départ est séduisante, Spike Jonze nous expose un monde moderne où les interactions entre humains sont altérées par une opulence de dispositifs de communication. Chacun parle de son côté à son smartphone suivant cette mode "très actuelle" de l'introversion technologique.
Mais malgré de bonnes intentions, Jonze peine constamment à leur donner forme, remplaçant sa signature stylistique par une mise en scène de galimatias et cadrages (le grand nombre de plans du visage bourré de tristesse de Joachim Phoenix ) accompagnée d'une série d'images arty quasi publicitaires saupoudrées de balades folks, des rues super propres et larges, des gratte-ciel, des open spaces apaisants, des appartements hyper spacieux , le métro qui mène directement à la plage !
A l'instar du cinéma hollywoodien, Theodore et Samantha tomberont amoureux mais leur relation ne trouve son expression que dans le dialogue. Une histoire d'amour qui est très conventionnelle en fait. L'idée aurait pu marcher, mais le choix de Scarlett Johansson, fantasme absolu de beaucoup de geeks et de mâles en tout genre, nous impose une image mentale accessible à tous sauf au héros. Du coup, ça sonne un peu faux.
Bref rien de nouveau sous le soleil de la SF.