The Dark Knight Rises par Laaris
Critique rapide, à tiède (après une nuit de sommeil :) ), qui sera sans doute remaniée.
Exit le réalisme à outrance qui mettait à mal la crédibilité de certains éléments de l'opus précédent, ce troisième film se situe dans un univers moins proche du notre, plus propice à la suspension d'incrédulité (parait que ça fait bien de placer ce mot dans une critique) et aux personnages costumés.
Ayant ainsi gommé le principal défaut (à mes yeux) de TDK, Nolan n'en conserve malheureusement pas toutes les qualités. TDKR m'a semblé moins bien construit, plus brouillon, à certains moments les scènes s'enchainent trop rapidement et sans vraiment de lien, on décroche alors quelques instants le temps de raccrocher les wagons et comprendre comment on est passé de là à là.
A déplorer également, un faux suspense entretenu pendant toute la deuxième moitié du film et dont on sait très bien qu'il n'aboutira à rien, l'enjeu étant trop gros pour que ça finisse mal. Le truc qu'on voit dans tous les films du genre en fait mais j'attendais autre chose de Nolan.
Niveau protagonistes, Christian Bale campe toujours un Bruce Wayne qui m'est antipathique, Bane est charismatique mais sous exploité (le film ne retranscrit pas à quel point il est LE vilain qui a brisé Batman), Selina Kyle moins horripilante que prévu, et Alfred réduit au rôle de pourvoyeur d'informations.
Des trois films, Rises est sans celui qui s'adonne le plus au fan service, certaines scènes éveilleront geekasme, sourire, ou questionnement chez les lecteurs de comics tandis qu'elles passeront comme une lettre à la poste pour les autres spectateurs. En même temps le film se permet de grosses entorses à la mythologie Batman, que ce soit pour amener un twist un peu foireux ou pour offrir au public non-initié un "clin d'oeil" qu'il saura comprendre.
TDKR ne reproduit pas la "baffe" reçue il y a 4 ans au premier visionnage de TDK. Plus proche de Begins c'est un vrai film de comic book, où vigilantes, vilains costumés et plans tordus machiavéliques sont à leur place, autant que raccourcis grossiers, situations tirées par les cheveux et twists un peu nuls.