Christopher Nolan nous a concocté un épisode qui fait couler beaucoup d’encre dans la mesure où les réactions sont très variées autant sur le fond que sur la forme. Ce dernier épisode est intéressant pour son coté apocalyptique. Cependant, il y a pas mal de choses à (re)dire sur les nouveaux personnages que l'on retrouve dedans.
Malgré le joli minois d’Anne Hathaway, elle n’a pas réussi à me faire oublier la Selina Kyle de Burton incarnée par Michelle Pfeiffer. Ici, Catwoman n’est pas le pendant féminin attendu de Batman car sa présence m’a plus fait penser à une batgirl qu’à un véritable adversaire. Bane s’en sort plutôt bien en incarnant un ennemi de « taille » pour Batman et en nous faisant oublier celui de "Batman et Robin", sans difficulté.
Cependant, on n’atteint pas le charisme hallucinant des ennemis de Batman dans The Dark Knight (Inoubliable Heath Ledger) ou dans Batman Returns. Le casting est quand même réussi dans l’ensemble malgré les comparaisons que j’ai pu faire avec les autres films de Batman.
Même la ville de Gotham City est considérée comme un personnage à part entière. On ne l’a jamais vu de cette manière pour des raisons que je vous laisse découvrir.
Le réalisateur de Memento et d’Inception continue de nous proposer un combat de mâles où les femmes ont du mal à trouver leur place dans cet univers. En effet, la présence des personnages féminins est très réduite par rapport aux rôles masculins.Anne Hathaway s'en sort quand même bien mieux que Marion Cotillard. Les scénaristes n’ont pas suffisamment travaillé les personnages féminins pour apporter une dimension dramatique plus profonde à ce dernier volet. J’ai trouvé la résurrection de Batman un peu trop rapide à mon goût pour arriver au final très expéditif, au regard de l’attente provoquée en amont. L’approche réaliste du personnage de Joseph Gordon-Levitt donne un nouveau souffle au film par son côté mystérieux.
Je trouve que la violence est très soft par rapport à ce que pouvait laisser suggérer la bande annonce. On n’est pas dans un univers de Bisounours, bordel ! Une violence graphique avec plus de sang aurait apportée un peu de réalisme dans les scènes d'action. J’espère une version director’s cut mais bon je me fais pas trop d’illusions.
Pour nous faire plaisir, Nolan nous apporte, sur un plateau, l’apparition furtive des ennemis de "Batman Begins" et d’autres personnages déjà connus (pour ceux qui ont vu les deux premiers épisodes) pour nous faire comprendre la cohérence de son univers et qu’il boucle de manière définitive ce qu’il a commencé dans son premier volet. Le tout n’est pas dénué de défauts mais j’ai vu bien pire comme troisième volet d’une saga cinématographique.
Heureusement, le score de Hans Zimmer donne du corps aux scènes d’action et la partition musicale de Bane est plutôt bien trouvée.
En tous cas, Nolan est le seul à avoir réussi une trilogie sur le personnage de Batman, sans que le personnage principal et les personnes qui gravitent autour changent de têtes entre chaque épisode (Excepté pour le personnage de Rachel - Merci Jackal). Et rien que pour ça, j’ai mis un point de plus.