Les westerns européens doivent désormais se compter sur les doigts de la main tant c'est un genre complètement délaissé désormais. Alors lorsque Andreas Prochaska s'attaque au genre, nous plongeant dans le XIX7me siècle au sein d'un village perdu en pleine montagne, on a le droit de se montrer curieux.
D'autant plus curieux que le casting n'est pas du tout inintéressant. J'ai grandi avec Tobias Moretti et la série Rex, chien flic (je n'ose pas revoir le carnage que ça doit être) et on y retrouve également Sam Riley, acteur britannique que je découvre en fait mais dont le niveau d'allemand est excellent puisque le bonhomme est basé à Berlin avec la célèbre actrice allemande Alexandra Maria Lara.
Voilà pour les présentations. Alors le film est visuellement très beau, avec un travail maitrisé de Prochaska qui profite des décors naturels et somptueux du Tyrol autrichien pour en faire profiter les spectateurs. Quelques moments sont filmés au ralenti, des effets de style aussi jolis que pas forcément utiles.
Au niveau de l'histoire, c'est plutôt là ou ça blesse un peu. Disons que l'oeuvre ne sort en rien des sentiers battus mais réalise malgré tout un travail très propre, sans grosses incohérences (du moins je n'en ai pas relevé) si ce n'est que l'or pour lesquels le jeune couple a été trahi me semble particulièrement bien inutile dans ce village. Et comme personne ne peut vraiment le quitter...
J'aime quand même bien le moment où notre héros va commencer sa vendetta, ça offre là quelques beaux moments de fusillade et de suspense. La séquence chez l'aubergiste est particulièrement réussie car c'est là que le héros ne sombrera pas dans une vengeance totalement aveugle et brutale, au point d'en devenir comme ceux qu'il cherche à éliminer.
Par contre, la révélation finale est assez fade et tellement attendue qu'on ne sait pas trop ce que Prochaska voulait véritablement en faire.
L'oeuvre représentait l'Autriche pour la cérémonie des Oscars mais le film n'a pas été nommé. Si le travail est net et sans grosses bavures, The Dark Valley en est néanmoins trop convenu que pour susciter plus que le simple divertissement.