Quand t'es pas Lars.

Quand t'es pas Lars von Trier ou Vinterberg et que tu veux copier! Bah il arrive, et souvent, que ça marche pas! alors ça tourne au drama pathos!

Malgré les interprétations parfaites de tous les acteurs, lumières et photo parfaites, c'est la caméra qui n'est pas dans le coup, les cadrages, les déplacements, font qu'elle est trop présente, le cadrage c'est comme le micro en chant, faut être d'une précision de distance parfaite pour être constamment sur le fil. Ici on voit trop le "j'veux faire DOGME".

Le montage aussi ne réussit pas à rythmer l'intrigue, la ville sur le déclin n'est pas assez présente alors que le film commence sur ce thème. Les scènes inutiles, notamment la vie sentimentale et sexuelle de la gamine n'apporte rien à la narration, à part de l'égarement. Certainement aussi parce qu'il n'y à pas de personnage centrale, ça passe de l'une à l'un puis à l'autre, tous sur le même ton, tous jouent "drama" qui arrive; ce qui à pour effet d'éroder l'émotion quand arrive la révélation.

Voici un film, trop long, trop bon élève qui à adoré "Festen" et "Mélencholia" sans en comprendre les rouages, trop: "élève attentif mais sans consistance; peut et doit mieux faire".

Trop scolaire; et c'est bien dommage, vu la perfection des acteurs.

Comme un orchestre de virtuoses majeurs mal enregistré.