" Nom de Diou ! Un film de barbare avec des maoris qui se tapent sur la gueule ! J'achète ! " Voila à peu près ce que je me suis dis à la vision du trailer de The Dead Lands, un film qui tient toutes ses promesses car il s'agit effectivement d'une histoire de maoris qui se foutent sur la gueule !
Ainsi, à partir d'une histoire de vengeance et de quête initiatique d'une banalité confondante (à l'exception d'un dénouement inattendu), Toa Fraser peint une fresque guerrière viscérale qui lorgne du côté des références du genre comme Conan et surtout, le magistral Apocalypto de Mel Gibson, les fulgurances visuelles et la portée métaphorique en moins. Baignant dans une atmosphère emprunte de mysticisme local, The Dead Lands ne fait pas avancer le schmilblick mais se révèle très plaisant à suivre grâce à l'investissement de son réalisateur (qui parvient à sublimer ses décors naturels et à emballer efficacement les scènes de baston) et de ses acteurs (Mention spéciale au dénommé Lawrence Makoare ultra-badass en vieux guerrier enragé) qui font oublier le manque évident de moyens. Le souffle épique qui parcourt le film atteint son apogée lors de scènes d'affrontement viriles logiquement ancrée dans le folklore local (oui, oui, il y a bien du haka dans le film !), d'une brutalité assez jouissive et où nos guerriers se fracassent joyeusement le crâne à coup d'instruments exotiques.
Pas un grand film donc, mais il mérite qu'on lui donne sa chance du fait qu'il met en avant une culture et un univers trop rarement montrés au cinéma et ce, sans chercher à les vulgariser (c'est tourner en langue maorie et avec des acteurs du cru !). A ce titre, il aurait peut-être mérité mieux qu'une sortie directement en DVD...