Plouf, plouf, la vie parfois fait plouf

Rien n'est juste.
Cela commence avec la musique : des violons de série B, on se croit sur M6 un dimanche après midi. Une fois d'accord, mais tout le long c'est pas possible. Même si tout le reste était parfait, cela suffirait à faire perdre un nombre de points certain à ce film. On va dire -2.
On continue par les plans. Je ne suis pas expert en cinéma, mais l'enchainement absolument bidon de fondus au noir au début, l'overdose de plans inutiles, les plans attendus de la fenêtre, assez laid. Je ne connais pas les autres films de la personne qui a sorti cela mais c'est franchement pas du génie sur ce coup là. Et hop -2 encore.
c'est partit pour les décors et assimilés. Encore une fois, ce n'est pas très beau, rien qui ne m'a intéressé, les vêtements sont assez fades (surtout qu'elle est censée être originellement marié à un riche, donc elle n'a juste pas de goût) -1
Et là on arrive aux -3 restant. Il s'agit des acteurs, de leur jeux de l'ambiance. Voilà tout ce qui fait que j'ai envie de vomir ce film, que si je n'avais pas revu Moonrise Kingdom, qui est tout le contraire, juste après, je serais encore plus méchant. ILS SONT MAUVAIS. On s'attend à une femme d'une certaine classe, tiraillée entre le mari et l'amant (ok, cela représente 10 minutes du film environ). On s'attend à des sentiments étouffés, des regards signifiants. On s'attend à quelque chose d'attendu et de normal. Mais non, ici cela pue la vulgarité, elle nous balance sans aucune élégance ses sentiments. Elle change de tête comme de chemise et, une à une, toutes les expressions sont mauvaises. La retenue fait pincée, la tristesse fait "oignon dans le mouchoir", les sourires faux sont tellement faux qu'ils nous le hurlent à la tête, comme si elle avait un panneau " regarde, je souris mais je suis malheureuse quand même". Sérieusement? On nous prend pour des imbéciles à ce point. Et ce n'est pas suffisant qu'elle soit mauvaise, il faut qu'elle soit là tout le temps. Pas une scène de répit, pas un moment où on ne voit pas ses gesticulations minables au son des violons hideux.
le résultat est une ambiance ratée, aucune émotion, juste un ennuie total, partagé avec l'inconnu à ma gauche. Allez voir n'importe quoi, allez voir le Cronenberg, allez même regarder Pearl Arbor si cela vous chante, mais épargnez vous cela!

Pour les deux points, j'en pose 1.5 sur la bande d'annonce qui m'a poussée à presque attendre ce film et 0.5 sur l'affiche.
Nathaniell
2
Écrit par

Créée

le 25 juin 2012

Critique lue 576 fois

2 j'aime

1 commentaire

Nathaniell

Écrit par

Critique lue 576 fois

2
1

D'autres avis sur The Deep Blue Sea

The Deep Blue Sea
Kogepan
5

Bloup bloup bloup

Pour être honnête, je suis ressortie complètement partagée de ce film, et tellement indécise que je me suis immédiatement couchée au lieu d'entamer "La Princesse de Montpensier" pour les cours (et...

le 21 sept. 2013

11 j'aime

2

The Deep Blue Sea
eloch
7

" I don't blame you "

Le film revient sur les années 50 en Angleterre et plus particulièrement sur le combat entre le devoir (celui d'être une bonne épouse) et la passion (qui risque d'être fort déçue si elle n'est pas...

le 24 janv. 2013

10 j'aime

6

The Deep Blue Sea
Marvelll
7

Le devoir ou la passion?

The Deep Blue Sea s'inspire de la pièce de théâtre de Terence Rattigan jouée pour la première fois en 1952 et a déjà fait l'objet d'une adaptation cinématographique en 1955 avec Vivien Leigh (la...

le 4 juin 2012

4 j'aime

4

Du même critique

Et… Basta !
Nathaniell
9

"Je vous demande excuse monsieur, je ne connais quant à moi que des anges"

J'ai essayé d'écrire sur cet album, sur cette première chanson, sur cette chanson interminable, éreintante. J'ai échoué. J'ai effacé, réécrit, j'ai recommencé à l'écouter. Une fois, deux fois. Et...

le 9 déc. 2013

14 j'aime

Film Socialisme
Nathaniell
8

No comment

Quelle est cette bulle? Quelle est cette démence? Regarder comme premier Godard le dernier qu'il ait tourné est peut-être stupide. Soit. Mais, que la stupidité rend ce film beau. Un ensemble de...

le 9 nov. 2012

12 j'aime

Manderlay
Nathaniell
5

Lars Von Trier, critique 7

Nous revoilà pour un épisode de plus. Au tour de Manderley maintenant. On retourne dans des films plus récents, on est après Dogville. On est d'ailleurs dans un film qui se présente comme la suite de...

le 12 janv. 2014

11 j'aime