Ce film d’horreur part avec un high-concept pas mauvais, mais pas révolutionnaire non plus. Une maison hantée sous l’eau, visitée par un couple de plongeurs/influenceurs, spécialisés dans l’exploration urbaine. Sauf que ce qui ressort surtout de « The Deep House », c’est un ennui profond. Sur 1h17 hors générique, il faut quand même le faire !
Les trois quarts du film se déroulent sous l’eau, ce qui a certes dû représenter un challenge technique pour le tournage. Mais le concept aquatique est à peine exploité. Les acteurs, déjà moyens à la base, sont donc masqués pour une grande partie du film, ce qui n’aide pas à éprouver de l’empathie pour eux. De nombreuses scènes sont mal éclairées, ou filmées façon found footage, ce qui n’apporte rien et n’aide pas à la lisibilité.
Il y a quand même deux ou trois jumpscares qui marchent. Mais quand on en est là, c’est que tout le reste ne fonctionne pas. Notamment, l’ambiance est ratée. La maison immergée et ses décors sont biens nets et propres, comme s’ils avaient été mis sous l’eau dans l’heure. Alors que la maison est censée être immergée depuis près de 40 ans !
Le scénario tente de jouer la carte du surnaturel pour justifier cela, ainsi que d’autres paresses de mise en scène, mais ça ne prend pas. D’autant plus que tout ce qui touche au fantastique est ici foireux. Mal introduit, peu ou pas expliqué, et parfois carrément ridicule. Sans compter des incohérences trop énormes pour que ce récit tienne debout.
Les Montégnac ont donc pu enlever et tuer des dizaines d’enfants, en affichant fièrement leur photo sur leur mur, sans que personne ne s’en aperçoive ? Jusqu’au massacre de la famille par des vengeurs masqués, qui n’ont jamais cherché à pourchasser Pierre ? Personne ne s’est demandé ce que les Montégnac étaient devenus, même après le noyage de la maison ? Pierre peut sans souci se pavaner dans un lieu touristique auprès de ses futures victimes, sans que personne ne pose de question ou n’enquête ?
Un joli (et ennuyeux) ratage.