Un jeune homme, qui excelle dans l'art de la baston, ne veut pas vivre l'existence de son père, qui a du mal à joindre les deux bouts, et ne sent pas à sa place dans ce Hong Kong de 1973. Il va céder à la facilité en rejoignant une bande de malfrats, sauf qu'il ne va pas y avoir de retour possible.
Pour une raison que j'ignore, The delinquent n'est pas uniquement réalisé par Chang Cheh, mais il s'est adjoint de Kuei Chih-Hung comme codirecteur, mais pas de panique, la virilité et le sadisme chers au premier est encore là, et c'est la fête au village. Car ce jeune homme incarné par Chung Wang va s'en prendre littéralement plein la gueule durant les 105 minutes du film, parce qu'on dirait que ça n'arrête jamais. Même si on a droit à une scène (légèrement) coquine, où on admire une femme prendre sa douche filmée sous toutes ses coutures, et que le type se jette sur elle avec un slip kangourou !
Mais on regarde avant tout un film de Chang Chef pour de la baston, et là, il y a de quoi être servi, avec des scènes démentes à marée basse où le héros va se servir d'une poutre sur une moto, à la manière d'un chevalier, pour tabasser les bandes rivales, où toute la fin qui semble surréaliste car n'importe qui serait mort en deux-trois coups, et malgré ça, avec le sang qui gicle, ça continue. Cependant, si la mise en scène se veut pop avec des couleurs flashy, c'est un des rares films de Chang Cheh où on a droit à de véritables extérieurs, notamment des plans lointain sur Hong Kong en 1973, qui semblent être désormais de la préhistoire.
Au final, il ne faut pas chercher midi à quatorze heures avec un titre pareil, mais si on aime Chang Cheh (aka de la virilité et du bourrin), c'est encore une fois un bonheur.