Que The Assent bénéficie aujourd’hui d’une sortie en salles relève de la gageure tant la médiocrité de son ambition horrifique n’a d’égale que sa laideur congénitale avec moult effets visuels et sonores tous plus usés les uns que les autres. Le pire étant la caractérisation des personnages, surtout celle du père qui, s’il n’est jamais crédible à l’écran, ne voit pas les différentes facettes de son identité s’agréger entre elles : son ethos est à l’image du long métrage, hétéroclite et confus. Et ce n’est pas l’entité démoniaque qui excitera notre curiosité, puisque de son aspect protéiforme aucune de ses formes ne parvient à effrayer, à inquiéter, pas même à convaincre… une grosse patate qui court à toute vitesse dans la maison, voilà la créature ! Exercice d’exorcisme pour débutants à deux dollars, The Assent ne vaut que pour l’interprétation du jeune acteur principal, efficace mais qui ne saurait conjurer la faiblesse congénitale d’un ensemble dépourvu de vision du genre qu’il prétend investir.