Trois femmes isolées

Une journaliste qui vient de démissionner de son travail loue deux pièces de sa maison à des immigrées. La cohabitation est harmonieuse, dans un premier temps. Il y a une certaine douceur dans le premier film de Asthildur Kjartansdottir, qui traite de l'immigration en Islande de manière originale, sans céder aux clichés du genre. Ce drame psychologique qui évolue de la bienveillance à la cruauté, à travers son personnage principal, confronte trois femmes à l'isolement et à l'ostracisme dans un environnement pas aussi libéral et tolérant qu'il semble être de prime abord. En apparence, le film ne parait jamais approfondir ses thèmes centraux mais travaille de manière souterraine, jusqu'aux dernières scènes, glaçantes mais logiques dans le déroulement du scénario.