On avoue être surpris par l’aspect un peu cheap de la chose, avec ses images en basse résolution et sa bande-son aussi caricaturale qu’un reportage de Zone Interdite. Jouant les bonimenteurs à la Pierre Bellemare avec une assurance et une sincérité teintée de roublardise, Friedkin se balade dans les rues de Georgetown sur les traces de son film, histoire de bien nous mettre en condition. Avec ses effets ringards tentant de contrebalancer l’effet « mouais, c’est ça une possession ? » de ses images « choc », The Devil and Father Amorth tente de bâtir une réflexion sur l’existence du Mal, ou de forces surnaturelles, dans un monde devenu cartésien. Mais l'exorcisme, qui évoque plutôt une forme de thérapie religieuse par l’auto-suggestion, nous rappelle que c’est justement la science qui nous a permis en tant que société de dépasser le stade médiéval de la superstition.
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