Politiquement incorrect, blagues vaseuses entre misogynie et racisme, bref tout un programme ;D
Sacha Baron Cohen est un homme-caméléon dont ses frasques ne laissent jamais personne indifférent. Après Ali G (2002) où il incarnait un rappeur anglo-jamaïcain, Borat (2006) où on le retrouvait dans la peau de l'hilarant et naïf (malgré-lui) reporter de la télévision Kazakh et enfin Brüno (2009) en autrichien gay, véritable icône de la mode, cette fois-ci, l'acteur britannique endosse le costume d'un dictateur imaginaire (d'un pays tout aussi imaginaire) : le Général Aladeen qui dirige d'une main de fer la République du Wadiya, en Afrique du Nord. Il fallait oser incarner un personnage aussi politiquement incorrect que celui-ci, juste après les révoltes qu'ont connus plusieurs pays du Moyen-Orient (l'écriture du film a démarré bien avant le Printemps Arabe). Fidèle à lui-même, Sacha Baron Cohen se moque de tout le monde et ce, sans aucune retenue (et modération). On retrouve donc ce fameux dictateur (un improbable mix entre Mouammar Kadhafi & Kim Jong-il) à New-York où il était censé faire un discours devant les membres de l'ONU, mais suite à un complot, ce dernier se retrouve destitué de son trône (un complot monté de toute pièce afin d'établir contre son grès la démocratie dans son royaume). Ce dernier va alors devoir ruser et s'allier avec une féministe/écolo (qui d'après-lui ressemble plus à un petit garçon qu'à autre chose) afin de pouvoir mettre fin à cette conspiration et redevenir le dictateur qu'il était et ce, avant qu'une quelconque démocratie ne voit le jour. Vous l'aurez donc compris, The Dictator (2012), c'est du grand n'importe quoi durant 85 minutes, univers bling-bling, blagues graveleuses (la séquence de l'accouchement), références au 11 septembre (l'hilarante scène de l'hélicoptère), humours outranciers et racistes (les américains, les israéliens, les juifs, les chinois et mêmes les philippins en prennent pour leur grade). On appréciera tout autant la B.O composée par Erran (le frère de Sacha), sans oublier quelques amusantes reprises dont "Lets Get It On" de Marvin Gaye & "Everybody Hurts" de REM revu et corrigé à la sauce Orientale, sans oublier les caméos de Edward Norton, Gad Elmaleh et même Ben Laden (!).
Enfin, pour pleinement adhérer au film, il est bien évidemment nécessaire d'être ouvert d'esprit, ne pas craindre un certain type d'humour et les blagues vaseuses entre misogynie et racisme.
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