Dr. Feelgood

Mötley Crüe, j'm'en fiche. Non sérieusement, j'ai essayé à 2-3 reprises dans ma vie, c'est sympa à écouter mais j'ai jamais ressenti le besoin d'en écouter plus. Toutefois, un biopic sur un groupe de rock directement accessible à la maison, ça ne se refuse pas.

Et c'est un très bon film. Pour la musique, on repassera, ce n'est pas sur cet élément que le film se concentre. Le film veut nous montrer la vie d'un groupe hors-normes et tous ses travers. Leurs fêtes avec des filles à poil (d'ailleurs des fois je me demande si ces réalités alternatives filmiques où les gens se baladent tous les fesses à l'air lors de grosses fêtes ont du sens ou si c'est juste pour que les spectateurs se rincent l’œil face à une masse de gens impudiques), de la drogue, des gens qui cassent des trucs, du sexe, du sexe et encore du sexe. Évidemment, ce qui est intéressant dans tout ça, c'est plutôt les relations entre ces quatre personnes plus ou moins déjà atteintes avant leur rencontre d'ailleurs, qui vont devenir (ou rester) bien taré avec les années. Une histoire qui à ma grande surprise s'est d'ailleurs avérée assez tragique.

Le film étant plutôt feel good (visez-moi un peu ce jeu de mots), il n'oublie quand même pas d'avoir un ton grave et sérieux quand il le faut. Côté réalisation on mise surtout sur l'efficacité et sur l'idée du quatrième mur, déjà exploitée l'année dernière dans Moi, Tonya (que j'ai adoré aussi). Les acteurs sont je trouve très bons, même si je ne m'amuserai pas à les comparer physiquement aux membres originaux puisque je connais plus le groupe de nom qu'autre chose. Y'a vraiment du travail derrière ce biopic et ça se ressent.

Ce qui m'a le plus plu avec ce film, c'est que bien que l'on suive quatre personnes bien détestables comme il faut, on a plus de sympathie pour eux que pour un Jim Morrison dans le film The Doors par exemple. Je crois que ça vient du fait qu'en étant pathétiques ils semblent heureux en même temps, je ne saurais dire. Ça permet vraiment au spectateur de s'amuser dans leur bêtise ou de constater avec les personnages que leurs excès sont en train de les bousiller.

Une réussite !