Dans le genre groupe de guignols Mötley Crüe a toujours été bien placé sur le podium du ridicule, avec leurs brushings à la con, leurs tenues à la con, et leurs tatouages à la con, franchement le bracelet en fils barbelés c'est d'un ridicule. Ils sont passé par le pire du pire côté looks, affichant les pires coupes de cheveux, les fringues de mauvais gout, des bottes léopard au blouson en cuir à franges. Comme ils avaient la panoplie complète ils avaient aussi évidement la Harley chopper qui va avec. Cette catastrophe vestimentaire est une chose valable pour le groupe toutes époques confondues. Le film s'ouvre tout de même en disant que les années 80 sont la pire décennie de l'humanité. Alors que Mötley Crüe est un pur produit de ces années. Il fallait voir ces crétins dans les années 80. Tommy Lee était quasi tout le temps à poil sur les photos. Le rock pour eux se résumait à péter des chambres d’hôtels, picoler, se droguer et baiser le plus possible. C'est surement des choses communes pour pas mal de groupes qui arrivent à toucher le sommet et qui ont tellement d'argents qu'ils ne savent plus quoi en foutre. Si l'on prend quelqu'un comme James Hetfield(chanteur de Metallica) il a connu une période durant laquelle il était tout le temps bourré. Il se réveillait à côté d'une nouvelle fille chaque matin dans son lit sans savoir dans quelle ville il était. Lemmy (Motörhead) disait que la plus belle année de sa vie était l'année 79, car il n'en avait absolument aucun souvenir. C'est dire si cette année a dû être celle des drogues. Le groupe Pantera dans sa vidéo vulgar display vidéo montre lui aussi l'entendue de sa connerie, et l'expose comme une espèce de fierté à faire du n'importe quoi. Mötley Crüe est essentiellement connu pour les frasques de ses membres. Le groupe se pensait cool à faire tout et n'importe quoi en tournée, bruler des chambres d’hôtels, balancer les meubles par la fenêtre sur les voitures garées en dessous. Il faut dire que les maisons de disque leur permettaient tout. Ils couvraient leurs débordements constants. On se dit que ça devait couter, mais ça devait surement bien plus rapporter que couter à l'entourage du groupe. Un entourage qui a participé à tout ça, puisqu’il a fourni, drogues et filles. Les roadies rabattaient les filles pour les amener au groupe. Eux aussi en profitaient, j'ai lu une anecdote d'un roadie qui devant l’instance d'une groupie à rencontrer le groupe lui avait demandé de le sucer lui et ces potes. La fille s'est exécutée et a donc passé cette ligne de Roadies avant d'aller se faire baiser par Mötley Crüe. Comme bien d'autres elle a dû être ravie de toucher un instant à la gloire. Car ce n'est rien d'autre que la lumière qui attire ces femmes. J'ai le souvenir d'une fille qui affichait avec fierté d'avoir couché avec le membre d'un groupe français très connu.
Dans le film les gars ne se tapent que des canons, bon ils avaient certainement le choix, mais devant leur addiction au sexe ils devaient attraper tout est n'importe quoi. Alors oui sur les photos d'époque ils sont entourés de jolies filles, mais en tournée ils ne devaient pas y avoir tous les soirs que des filles à la silhouette parfaite. Quand on voit la tronche du gars d'elektra(il est pire en vrai) et celle de sa copine dans le film on a du mal à croire qu'il sorte avec cette fille.
The dirt est coproduit par les membres de Mötley Crüe, s'ils n'occultent pas certains de leurs défauts, ils gomment tout de même quelques éléments gênants. C'est ainsi que les problèmes avec la justice de certains membres du groupe sont purement et simplement effacés. Lee frappe l'une de ses compagnes dans le film, mais on ne parle pas de violences conjugales, alors qu'il a été condamné pour avoir frappé Pamela Anderson. Vince Neil lui aussi a connu des soucis de violences, là encore rien n'est dit. Pourtant la période est couverte par le film. On cultive l'aspect bruler la mèche par les deux bouts. Les anecdotes sont parfois drôles, comme lorsque Lee tue les cafards à coups de lance- flammes. Enfin, pas d’emballement ce n'est pas un vrai lance-flammes c'est un spray(surement pour cheveux) qu'il enflamme. Ou encore le passage avec Ozzy qui est le plus dingue et amusant de tous. Cependant on nous évite pas la vie difficile, l'enfance de Sixx avec sa mère alcoolique, un père absent et un défilé de beaux pères de passage. Ça ressemble à tant d'autres vies d'autres personnes qui se retrouvent devant les projecteurs. Si ce sont des lieux communs, difficile de critiquer cela vu que c'est vrai et que c'est surement ces choses qui poussent ces gens à devenir ce qu'ils sont.
Passer les débuts du groupe le biopic tombe dans tout un tas de clichés, la difficulté d’être tout en haut. Plus personne n'est capable de dire que cette vie de fête a transformé le groupe en des loques addicts à tout. Comme leur entourage est constitué de gens de la même espèce, ils ne peuvent pas s'en sortir, seule une grosse claque peut les faire bouger. Après la montée vient la descente, l'overdose, la mort, le désintérêt du public, la désintoxication. C'est le parcours obligatoire pour tout biopic qui se respect, malheureusement on n'évite pas ces choses fort classiques. D'autant qu'elles sont racontées de façon habituelle au genre, rien ne surprend. C'est le parcours obligatoire à ce genre de vie. Ces stars du rock pensent être des gens différents, la preuve que non, ils tombent tous dans les mêmes travers. Ce sont des clichés sur pattes. A peu de chose prêt leurs vies se ressemblent toutes. Ils ont beau être au sommet ils sont toujours seuls. Ils passent le temps à se détruire.
Côté réalisation on est plus proche d'un téléfilm que d'un film, ce n'est pas extraordinaire. Une image plus dans l'esprit années 80 aurait apportée un grain à l'image plus proche de l'époque. Derrière la caméra on retrouve le réalisateur de Jackass, c'est peut être parce-que le groupe avait ce genre d'esprit du n'importe quoi qu'ils ont choisi cet homme pour diriger the dirt. Ça n'apporte rien, en tout cas pas plus de folie au film. Si on veut voir Mötley Crüe en mode débile, porno, drogué il suffit de faire un tour sur le net pour trouver des images. Dommage que le film soit une petite chose, il y avait surement plus à raconter et surtout mieux à faire avec la vie de ces quatre crétins du rock.