Le passage.

Le comédien danois Mads Mikkelsen pourrait jouer le rôle de Casimir ou d'un morpion qu'il conserverait à mes yeux tout son charisme. On le retrouve ici dans la peau d'un peintre en deuil depuis la mort accidentelle de sa fille et qui va découvrir un étrange passage le menant... cinq ans dans le passé.

Avec un pitch pareil, on pense forcément à "L'effet papillon" ou au "Timescape" de David Twohy, le réalisateur Anno Saul ancrant son concept purement fantastique dans une réalité bien tangible, gardant de plus le mystère sur l'origine du passage secret.

D'abord intriguant, "The door" détourne adroitement le concept d'usurpation d'identité, bien aidé dans son entreprise par une mise en scène efficace et par le jeu sensible de Mikkelsen, mais fini par tourner sacrément en rond à mi-parcours, le film n'étant pas loin de tomber dans la redite la plus totale.

Bien heureusement le récit se réveille dans sa dernière partie, sorte d'hommage à la "Quatrième dimension" et à "L'invasion des profanateurs de sépultures", parvenant même à nous émouvoir lorsqu'il laisse ses personnages seuls en proie à leur douleur.

Grand prix un brin exagéré du festival de Gerardmer, "The door", plus intéressant que réellement palpitant, mérite cependant d'être vu au moins une fois même s'il risque de ne pas survivre à un second visionnage.