Après avoir découvert Hailee Steinfeld dans True Grit, j'ai toujours plaisir à la recroiser dans des films. Ça faisait donc un moment que j'attendais de trouver du temps pour regarder The edge of Seventeen. J'avais malgré tout peur d'un 100e film cliché sur l'adolescence que les présences de l'actrice et de Woody Harrelson n'arriveraient pas à démarquer.
Je n'ai pas été déçue malgré mes craintes. Nadine est une adolescente cynique, parfois beaucoup trop, qui subit l'adolescence et la vie. C'était agréable de ne pas voir le schéma classique de l'adolescente lambda qui après avoir détesté les gens populaires fait tout pour en faire partie. J'ai apprécié à ce niveau le personnage du frère, que Nadine trouve superficiel et trop gâté par la nature. Ce n'est que peu mis en avant, mais suffisamment pour qu'on comprenne qu'il a pris la place du père et qu'en absence d'adulte responsable (la mère étant ... spéciale) il sent peser de trop lourdes responsabilités sur ses épaules.
L'humour du film fait sa force, le duo prof/élève formé par les deux acteurs principaux étant tout simplement extraordinaire. On a tous rêvé d'un prof comme M. Bruner.
Je dirais que le fait que Nadine se pose en victime de manière permanente (et parfois franchement agaçante) est sa faiblesse, mais après tout, c'est surement parce que ça me renvoie au visage mon moi adolescente.
J'ai aimé le personnage discret de Erwin, le "vieux monsieur" frienzoné au début, qui attend vaillamment son heure. Il lui a fallu du cran pour encaisser les réflexions parfois abruptes de Nadine.
J'ai par contre trouvé dommage que la meilleure amie, le déclencheur de l'histoire, soit aussi fade.