The Edge of Seventeen suit l'adolescence perturbé de Nadine, égocentrique et possessive. Depuis toute petite, rien ne va dans sa vie et sa seule amie est sa meilleure copine, Krista. Mais le jour où cette dernière couche malencontreusement avec son grand-frère, c'est la goutte qui fait débordé le vase. Le film prend a contre-pied le côté « c'est cool d'être adolescent » pour nous montrer ici la vie banale et déprimante de Nadine qui ne trouve plus que son prof pour se confier et parler de ses problèmes. La jeune fille va alors devoir apprendre à être indifférente face au monde qui l'entoure et simplement apprendre à passer de belles journées en allant chercher tout ce qu'il y a de meilleur dans le monde qui l'entoure. Ce récit initiatique sur l'adolescence, dans le style de Juno, n'est heureusement pas si déprimant comme le laisse penser le synopsis, mais traite son sujet avec légèreté et humour et se veut intelligent et ambitieux dans sa narration. Hailee Steinfeld, actrice découverte quelques années plus tôt dans True Grit des frères Coen, a ici dix-neuf ans et déborde naturellement de talent en donnant beaucoup de caractère et de charisme à son personnage. Je note aussi la présence en second rôle de Woody Harrelson que j'ai adoré voir dans Bienvenue à Zombieland. The Edge of Seventeen est un très bon feel good movie qui sort du lot de tous ces films qui nous rabâchent toujours la même chose en nous montrant ici tout le côté maladroit de l'adolescence, les erreurs que l'ont fait et surtout les leçons que l'ont en tire. Un portrait juste et sensible.