Première adaptation d'un roman de Satoshi Itō, The Empire of Corpses s'inscrit dans un univers SF/Steampunk où une technologie permet de ressusciter les corps en leur insérant une âme artificielle, les transformant ainsi en main d’œuvre docile et chair à canon. Un jeune scientifique - Watson - est missionné de retrouver le manuscrit originel de Victor Frankenstein, ayant réussi à concevoir une âme "vivante". Son épopée à travers le monde le place face à divers progrès sur la manipulation des âmes, jusqu'au contrôle total de ces simili-zombies. Wit Studio a développé le film ; on y reconnaît leur chara-design, leurs tons bruns et dorés, et ces environnements à la beauté poétique - des décors peints propices à une animation 2D. Malgré une belle atmosphère visuelle, le trop plein d'exposition alourdit les deux heures qui ont du mal à emballer par manque d'action prenante. L'aspect émotionnel est également mal agencé, avec les classiques réflexions philosophiques sur l'âme, le complexe de Dieu, des androïdes voulant ressentir... Il y a un côté Ghost in the Shell: Innocence dans cette aventure verbeuse - dont les références à la littérature britannique sont curieuses - et dans les thématiques, mais sans le talent de Mamoru Oshii, et un scénario qui se complexifie inutilement.