The Empty Man
5.9
The Empty Man

Film de David Prior (2020)

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Loin d'être vide, il y a une âme là dedans.

Adaptation d'une série de comic books (dont j'ignorais l'existence) et premier long-métrage du cinéaste David Prior, The Empty Man est sorti l'année dernière dans l'anonymat le plus total: sacrifié en pleine pandémie l'automne dernier, dans les salles de cinémas américaines. Et pourtant, cette petite perle méconnue devient à mes yeux, la plus grosse surprise filmique visionnée en 2021.


De prime abord, posons les choses d'emblée, ça démarre très fort avec une introduction qui dure pas moins de vingt minutes, cette dernière est tout simplement terrible. Bien que ça se déroule au début, il est préférable de ne rien dévoiler et d'en savoir le moins possible. Tout ce que je peux dire, c'est qu'on est dans le film de genre pur et dur: c'est stressant, c'est intriguant, c'est flippant... bref l'atmosphère est posée, on entre direct dans l'oeuvre pour ne plus la lâcher jusqu'à la fin du récit, et ce même si le ton, l'époque, le lieu, les personnages (et même carrément le genre) changent après cette fameuse introduction. En effet, le reste de l'histoire est plus axé thriller fantastique, vu que l'on suit les pérégrinations d'un ancien flic qui entame une enquête sur la disparition d'une jeune femme ayant un lien de parenté avec une connaissance à lui.
A ce propos, le changement de ton et de style, ne m'a aucunement dérangé, bien au contraire, il est même plus pertinent à mon sens de basculer vers un film d’enquête pour pouvoir tenir sur une durée relativement longue (2h17, générique de fin compris), sans que cela ne devienne redondant ou barbant.


En tout cas, j'ai accroché du début jusqu'à la fin, même si dans le dernier acte, ça semblait un poil confus: à vrai dire, je n'ai pas saisi tous les tenants et aboutissants. Il n'en demeure pas moins, que ce long-métrage a de vrais moments de mise en scène (j'ai l'impression que ça se perd ces derniers temps...) et c'est ce que je cherche avant tout sur un film d'horreur ou d'épouvante. Au delà de la réalisation visuelle, qui réserve une poignée de séquences marquantes, il faut également saluer tout le travail qui a été effectué sur la bande son. Que ce soit en terme de musiques ou de bruitages, la qualité est telle dans ce domaine que cela instaure une ambiance pesante et sordide.


Vous l'aurez compris, j'ai eu un petit coup de coeur pour cette modeste production. Elle n'est pas parfaite et elle ne fera pas l'unanimité, cependant, elle mérite d'être vue. Les cinéphiles qui ont appréciés des oeuvres comme Candyman, L'échelle de Jacob ou bien Midsommar en auront pour leur argent, je pense.

Jubileus
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le 1 mai 2021

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