Neon Genesis Evangelion,
série à succès, magnifique, excellent à souhait, drôle et super attachant, avec des personnages très identifiables, c'est un animé qui mérite sa place parmi les plus cultes.
Arrive ce fameux moment où je zappe complètement les 2 derniers épisodes clairement nuls (à chier, disons-le) et je peux enfin regarder le très apprécié The End of Evangelion. J'avais pas trop compris la fin parce que j'avais pas encore commencé la série, et je regarde ensuite le film. Je comprends enfin tout, tout ce qui m'entoure. Je me rends enfin compte que cette série n'est pas juste une simple machine à succès avec des robots géants et un futur post-apocalyptique: c'est un chef-d'œuvre que j'allais louper dans mon adolescence si j'avais pas regardé les Jamfiction des Starrysky (merci à vous, je vous remercierai jamais assez pour avoir attiré ma curiosité). Il permet clairement aux adolescents de mieux s'identifier et toute la psychologie des personnages est enfin dévoilée, on sent toute la dépression des personnages au fur et à mesure que le scénario avance. Même la première scène est synonyme de dépression: Shinji Ikari, adolescent impuissant, ne sait pas quoi faire et décide de reprendre ses premiers instincts, c'est-à-dire, se masturber.
Un film qui caractérise totalement l'aspect fin du monde, avec une excellente cohérence et un twist plus que génial, l'effrayante douleur de voir notre monde s'écrouler petit à petit, une horreur poussée à son paroxysme qui reste somptueuse quelque soit la situation, des combats très (trop) bien travaillés, des scènes mémorables, pour finir, une fin horrible, inquiétante, plus encore que tous les plans de villes détruites et sous l'eau, une fin aussi ouverte qu'apocalyptique, et pour conclure à jamais cette histoire, une caresse sur la joue signifiant que ça ne sert plus à grand chose, rien ne pourrait rattraper tous les événements passés. On comprend enfin ce que la Selee tramait depuis le début, ainsi que tous les projets, les buts initiaux et la perception du monde. Une scène finale grandiose réussie, avec une morale qui fait réfléchir.
Que sommes-nous dans cet univers?