Mais que sont venus faire toutes ces têtes connues tous dans cette galère? Il semblerait que ce soit encore un « film » destiné à payer les impôts d’acteurs en mal de rôles intéressants ou sur le déclin. Car, clairement, « The Estate » est ce que l’on peut appeler un navet. Un film à l’humour parfois gênant, souvent lourd et qui ne fonctionne qu’en de très rares occasions. Pourtant il faut avouer que l’intention de base en valait une autre et aurait pu donner lieu à une comédie fine à l’humour noir et méchant plus que sympathique en plus d’être drôle, ce qui reste tout de même le but d’un film comique. En effet, deux paires de cousins et cousines apprennent la maladie en phase terminale de leur tante riche et acariâtre. Les deux duos vont faire des pieds et des mains (et se tirer dans les pattes) pour obtenir les faveurs de la vieille dame et toucher l’héritage. Avec un postulat pareil, il y avait matière à tellement de situations bêtes et méchantes tout comme à un festival de punchlines acerbes. Sauf que non. Il y a bien quelques moments où on rit de bon cœur devant l’énormité assumée de certaines situations (la scène du pénis ou encore les retrouvailles entre deux vieilles sœurs ennemies) mais c’est trop peu sur une heure et demie de long-métrage.
L’inconnu Dean Craig à la réalisation de ce « The Estate » n’est là que pour filmer platement des scènes parfois sans queue ni tête dans des lieux tristes à mourir ou semblant sortir d’un autre âge (la grande demeure de la tante qui semble n’avoir que deux pièces). C’est visuellement déprimant et sans inventivité aucune. Quant aux acteurs, parlons-en. Toni Collette et Rosemarie DeWitt sont les seules à ne pas se ridiculiser sans pour autant sauver le film des rivages du nanar. Anna Faris se croit encore dans « Scary Movie » et David Duchovny semble être totalement paumé ou sous produits stupéfiants comme son personnage. Enfin la grande Kathleen Turner fait peine à voir en vieille dame aigrie en proie à un cancer. On y croit pas du tout et elle semble complètement extérieure à tout ce qui se passe, comme si elle jouait dans un autre film. De plus, les valeurs présentées ici ne sont pas très morales et on a l’impression d’être face à une galerie de personnages affreux, sales, bêtes et méchants qui ne pensent qu’à l’argent, ce qui laisse un goût amer. Et comme les gags et l’humour sont pachydermiques, improbables et martelés plus que de raison, on vous laisse deviner l’ampleur du naufrage qui peut néanmoins être drôle au second degré si l’on est d’humeur.
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