Le synopsis rappelant l'expérience qu'avait menée Philip Zimbardo dans la prison de Stanford aux Etats-Unis, il était très tentant de le voir. J'avais découvert cette expérience, son développement et ses conclusions grâce à un passionnant Ted Talk (https://www.ted.com/talks/philip_zimbardo_on_the_psychology_of_evil?language=fr#t-1289385).
Si la première partie du film présente l'expérience menée, la deuxième met à profit les conclusions de Zimbardo, entre autres, sur l'héroïsme ordinaire.
Evidemment, le film fait beaucoup de raccourcis, mais si vous prenez la peine d'écouter les 24 minutes du Ted de Zimbardo, vous aurez toutes les clés pour comprendre ce dont parle très précisément ce film, avec pas mal de subtilités invisibles si on ne l'a pas vu. C'est un point réellement important pour que le film n'apparaisse pas comme une fiction américaine moyenne à médiocre.
Si vous zappez le Ted de Zimbardo en ne vous en tenant qu'au seul film, et que vous êtes un-e cinéphile quelque peu tatillon-ne, j'ai bien peur que vous ne le détestiez. Sans ce support, la réalisation et le scénario sont corrects, c'est-à-dire ni mauvais ni brillants, et les acteurs sont suffisamment convaincants, mais l'ensemble apparaîtra comme tourné à la louche par un tâcheron de Hollywood, ce qui ne sera pas totalement faux non plus.