Même si le sujet est différent, The Eye me fait pas mal penser à The Ring, notamment dans sa volonté de donner un peu plus de consistance à un script horrifique en entretenant une part de mystère et de conflits personnels. Ainsi, le film des frères Pang s'apparente davantage à un récit fantastique avec des scènes d'effroi, où une jeune femme aveugle subit une transplantation de cornée et recouvre peu à peu la vue. Ce nouveau sens s'accompagne de visions de personnes mortes ou qui vont mourir ; elle est alors submergée par ces apparitions de plus en plus horrifiques, propices aux jumpscares. La musique ambiante à tendance liturgique aide à imprégner la pellicule de cette aura surnaturelle menaçante qui permet d'équilibrer une mise en scène autrement plutôt pauvre, en dépit de quelques bonnes idées (les spectres). On retrouve une tournure de drame fantastique proche du film de Nakata dans l'enquête à rebours sur cette "malédiction". Les rôles secondaires jouent mal, et le finale excessif n'apparaît pas nécessaire, garantissant juste un spectacle visuel.