The Dig Picture
Parce qu’il est considéré en Europe comme un auteur, et que son génie visuel a frappé dès ses premiers films, la critique a rapidement cherché dans le cinéma de Steven Spielberg, spectaculaire et...
le 22 févr. 2023
104 j'aime
8
Voir le film
A son tour, Steven Spielberg cède à une certaine mode autobiographique, pour les plus grands cinéastes, qui pourrait s'apparenter à une forme de narcissisme mais l'argument n'est pas recevable pour ceux qui ont suivi attentivement son parcours, avec plus ou moins d'enthousiasme, selon les œuvres. L'intérêt n'est pas mince, dès lors que The Fabelmans se concentre sur l'enfance et l'adolescence d'un maître, soit à la genèse même de la sacro-sainte vocation. Et pour ce faire, Spielberg fait plutôt dans l'humilité, pour ce qui est de la forme, laissant la mise en scène au second plan derrière une narration impeccable, parfaitement maîtrisée et équilibrée. Un récit d'apprentissage donc, classique par bien des aspects, mais aussi exceptionnel de par ce qu'il montre de l'obsession dans une passion et d'un amour immodéré pour l'art en général et le cinéma en particulier. En même temps, The Fabelmans est une lettre envoyée par le cinéaste à sa propre famille et avant tout à ses parents, un couple mal assorti mais aimant. La première partie du film manque un peu de nerf avant que le récit ne s'ouvre comme une fleur dans la deuxième, traitant avec virtuosité l'ensemble de ses thèmes et y ajoutant l'antisémitisme et l'éducation sentimentale, entre autres. Comme dans presque tous les films de Spielberg, l'interprétation vole très haut, avec notamment une Michelle Williams saisissante, dans un rôle peu aisé. Quant au dernier plaisir offert par le film : il est succulent, avec un très grand cinéaste vivant personnifiant l'un des géants de l'histoire du cinéma. Un clin d’œil ludique qui conclut un récit à la première personne, mais pas n'importe laquelle, et comme des confidences faites directement à l'oreille et sous les yeux d'un spectateur privilégié.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Au fil(m) de 2023 et Les meilleurs films de 2023
Créée
le 24 déc. 2022
Critique lue 515 fois
15 j'aime
3 commentaires
D'autres avis sur The Fabelmans
Parce qu’il est considéré en Europe comme un auteur, et que son génie visuel a frappé dès ses premiers films, la critique a rapidement cherché dans le cinéma de Steven Spielberg, spectaculaire et...
le 22 févr. 2023
104 j'aime
8
Je sais que tout le monde se touche la nouille sur ce truc, mais moi je peux pas... C'est quoi cette merde ? De toute la tétrachiée de films nostalgique sur l'enfance de "grands" réalisateurs qu'on a...
Par
le 16 déc. 2022
96 j'aime
29
C'est tendance de conchier Spielberg. Cela fait genre cinéphile. Parce que le gars est déclaré pachydermique dès lors qu'il verse dans le drame. Ou encore qu'il est au mieux manichéen, au pire...
le 23 févr. 2023
83 j'aime
14
Du même critique
Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...
le 28 mai 2022
79 j'aime
4
Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...
le 25 août 2021
79 j'aime
5
Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...
le 25 sept. 2021
72 j'aime
13