L'anti Babylon ?

The Fabelmans n'est pas une fable puissante sur l'art et le cinéma, le talent, ou la reconnaissance, il traite encore moins de la réussite. Il met juste cette possibilité en trame de fond d'un mélo aux relents autobiographiques, avec des thématiques qu'on ne trouverait pas originales sur le papier (famille adultère, bullying universitaire sur fond d'intolerance ...).

Mais the fabelman est touchant dans le traitement de tout cela, et ce qui n'en est pas le sujet dramatique, constitue au final son fil continu, qui donne sa cohérence musicale à l'ensemble.

Le propos humble, en écho à la relative simplicité des moyens de son personnage principal pour parvenir à ses fins artistiques et personnelles en font l'anti Babylon par excellence.

Quand Chazelle mets hollywood aux pieds de ses héros pour mieux les martyriser ensuite dans une interminable chute, avant de perdre son public dans un délire de citations sous coke, Spielberg raconte l'histoire des constructions cinématographiques modestes, passionnées, aux conséquences aussi essentielles que minuscules dans un chahut se limitant au cercle familial et estudiantin. Surtout il le fait avec le rythme mesuré, celui de l'attention, celui de l'émotion, et c'est réussi.