Un film politique qu'il faut défendre comme tel face à l'ignorance moderne
En faisant découvrir le film a un jeune ami qui a découvert les zombies avec la série The Walking Dead, j'ai été confronté à sa réaction blasée.
Déjà-vu, convenu, bref pas original.
Et j'ai pris conscience de l'affreuse réalité, Zombie est désormais atteint du syndrôme "Halloween" de john Carpenter : il a trop inspiré, fait l'objet de trop de remakes, voir de parodies. Du coup, il ne surprend plus..
Admettons quand même que le retour en grâce du genre ne semble pas avoir éveillé les cerveaux de la nouvelle génération : Il faudra désormais composer avec les réactions des jeunes surpris de ces zombies mous qui ne courent pas et surtout constater leur absence de réaction devant les éléments de fond, les reflets "humains" que les zombies offrent à des hommes souvent plus dangereux qu'eux ...
Le genre du film de zombie a gardé et travesti ce que Dawn of the dead était en surface. Du coup, les nouvelles générations abreuvées des films poseurs et survitaminés de Zack Snyder n'en attendent que les scènes d'action et de jolies images gores et modernes. Ils ne s'attendent pas au discours essentiel porté par Romero, qui leur échappe forcément.
Zombie est pourtant un film politique de Gorge A.Romero, où les zombies sont nos cousins indispensables, ceux que nous avons besoin de comprendre pour nous comprendre nous même.
Peut-être le film a-t-il besoin d'être réexpliqué en 2010. Peut-être même s'agit-il là d'une question fondamentale d'éducation...