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Pour les adeptes de belle histoire de cinéaste...

Lorsque j’ai découvert la bande-annonce de « The Fabelmans » pour la première fois, je n’ai pas été particulièrement tenté. La dimension biographique du film ne m’attirait pas. En effet, j’ai toujours une certaine réserve à l’égard des biopics. J’appréhende de découvrir une succession d’événements dénués de réelle intensité dramatique. J’ai toujours la crainte d’assister à un opus trop scolaire. Néanmoins, lors de sa sortie, les critiques se sont montrées très élogieuses. Le film semblait faire l’unanimité chez les spectateurs. Tout cela a éveillé ma curiosité et m’a incité à passer outre mes réserves initiales. J’ai donc profité de mes vacances pour me plonger dans la jeunesse d’un des plus grands réalisateurs de l’histoire du cinéma.

L’histoire se construit autour du personnage de Sammy Fabelman. On le découvre enfant et on suit son parcours jusqu’à ses premières années d’adulte. Le jeune homme est passionné de cinéma. Le film nous conte le développement de son talent artistique au milieu de sa famille qui se compose d’un père ingénieur, d’une mère musicienne et de ses trois sœurs.

Je ne connais pas la biographie de Steven Spielberg. Je n’étais donc pas réellement en quête d’une quelconque référence ou allusion à un épisode fort de sa vie personnelle ou professionnelle. Je suis arrivé à suivre le film en lui ôtant la dimension « biopic » qui me gênait a priori. Le talent du réalisateur fait de cette histoire une jolie et touchante chronique familiale à laquelle on peut aisément s’attacher.

Le casting familial est une belle réussite. Gabriel LaBelle est un Sammy crédible et touchant. Malgré son côté réservé, il n’est jamais fade. Le personnage est immédiatement attachant et dégage une personnalité forte avec subtilité. Michelle Williams est une mère à la fois fragile et engagée. Son amour pour son fils et sa volonté de la voir suivre son rêve sont bouleversants. Ses excès et sa dépression en font quelqu’un qu’on a envie de protéger et de préserver. Paul Dano incarne un père à la première impression froide. Son côté rationnel l’empêche de percevoir les envies de son fils comme autre chose qu’un hobby. Mais sa capacité à évoluer par amour pour son garçon a rendu ce personnage généreux et touchant. La qualité d’interprétation des acteurs et des actrices sublime le scénario et fait de film un moment très émouvant.

Ce film est également une immersion dans une époque. Je trouve le travail sur les décors, les costumes et sur la réalisation remarquable. Cela facilite notre plongée dans une époque que j’ai trouvé envoutante. Je me suis laissé happer par la vie de cette famille au milieu d’une communauté joliment mise en valeur par la qualité de prestation des seconds rôles. Spielberg confirme une nouvelle fois qu’il est loin d’être maladroit avec une caméra.

Pour conclure, « The Fabelmans » est une belle réussite. Je l’ai trouvé émouvant et captivant. J’ai passé un excellent moment que je conseille à tout le monde. Les acteurs, la mise en scène, le scénario… Tout est parfait. Je ne regrette vraiment pas d’être allé découvrir cette histoire au cinéma. Le voyage valait le détour !

Eric17
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le 19 avr. 2023

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