Voilà encore un manga qui a eu le temps d'être adapté en film avant d'arriver chez nous. The Fable est l'adaption du manga éponyme de Minami Katsuhisa (18 tomes, en cours, prix Kodansha 2017). Enfin, je ne pense pas non plus que le long-métrage sorte un jour dans le multiplexe de votre centre commercial préféré, cela dit.
The Fable est marrant. Réellement. Il prend le contre-pied des films de Yakuzas en présentant un crack de la gâchette qui doit aller vivre une vie "normale". Qu'est ce qu'est la vie normale ? Pour ce tueur à gage mis en retraite anticipée (merci Macron btw), cela consiste à ne pas tuer d'autre personnes pendant une année.
Pour l'accompagner dans sa nouvelle vie, une brochette de personnages secondaires tous aussi barrés parsèment le récit. Vous souvenez-vous du petit Yuya Yagira dans Nobody Knows de Kore-eda ? Il a grandi maintenant, c'est devenu un bonhomme et un repris de justice accessoirement.
Celui-ci est bien rythmé et ne permet pas au spectateur de s'ennuyer si ce dernier accroche à la folie de l'univers mis en place.
Malgré des enjeux originaux comme une paire de Converse blanche basse et une narration qui ne sort pas des sentiers battus, The Fable surprend par la fraîcheur de sa mise en scène et de ses personnages. Le film pose la réflexion de ce qu'est la normalité dans un pays élevant la conformité sociale en sport national. La réponse apportée est plutôt convainquante.