Robert Rodriguez signe ici l’un des meilleurs slashers de la fin des années 90, sous forme d’hommage au cinéma de série B et de John Carpenter. L’énergie, le sens du rythme et le portrait d’une amérique rurale qui fait peu rêver en sous-texte sont là pour ajouter à l’ambiance lugubre de ce drôle de film qui navigue un peu en dehors des sentiers battus comme à l’habitude de son réalisateur. Toujours généreux à produire un cinéma réjouissant et régressif, Rodriguez arrive à nous parler des violences scolaires sous toutes ses formes, avec un pitch digne d’un épisode du « club des 5 ». Le pire , c’est qu’on en redemande. Par son irrévérence, c’est peut être le seul film de cette époque qui s’inscrit dans la digne lignée du premier « Scream »: des films où on casse le genre et on joue avec les règles, bousculant le spectateur habitué au genre paresseux du slasher.