Los Angeles, dans les années 20. Une jeune fille est hospitalisée, le bras dans le plâtre. Dans le même établissement, un acteur vedette se rétablit d'une cascade loupée (et tente, en vain, de se remettre d'une déception sentimentale qui l'a laissé au bord du suicide). Il va se mettre à raconter à la gamine une étrange et passionnante histoire.
Il y est question de cinq hommes isolés sur une minuscule île. Ces hommes, de nationalités différentes, ont tous un point commun : ils veulent tuer le cruel gouverneur.
Selon un schéma bien connu, le film va naviguer entre la réalité de l'hôpital et l'imaginaire du jeune homme. Et la première chose qui nous surprend, c'est l'incroyable beauté des images. Certaines scènes sont d'une splendeur stupéfiante. Et ce, dès le générique (où on voit ce qu'on comprendra plus tard être l'accident de l'acteur lors de sa cascade), en noir et blanc, accompagné de la 7ème symphonie de Beethoven.
Les plans sur le désert, une ville bleue, la nage des éléphants, une carte qui se dessine comme par magie, un tissu blanc qui devient rouge, les scènes sublimes s'enchaînent. C'est visuellement impressionnant.
C'est en avançant dans le film que j'ai rencontré quelques difficultés. Je me demande si le cinéaste savait vraiment comment finir son film...
SPOIL
Avec une certaine logique, l'histoire étant racontée par un suicidaire, le monde imaginaire s'assombrit et les héros meurent. Mais finalement un retournement (peu crédible) a lieu sur la fin, pour ménager un sacro-saint happy end qui arrive là comme un cheveu sur la soupe.
FIN DU SPOIL
Pour faire simple, la fin ne m'a pas convaincu. Et l'apparente originalité du film n'est qu'un leurre : ça ressemble à Princess Bride sans en avoir l'intelligence.
A cela, j'ajouterai que les acteurs ne m'ont pas entièrement convaincu non plus.
Par contre, la bande son est très bonne.
Un résultat mitigé, mais qui vaut le coup rien que pour sa splendeur visuelle.