Le film le plus ambitieux, barré et baroque de l'année... n'aura jamais la chance d'être projeté sur un écran de cinéma... La sortie "direct to video" la plus incompréhensible de l'année.
Un conte initiatique magique et sombre tels que seuls s'y sont frottés des auteurs tels que Tim Burton ou Terry Gilliam, filmé dans des dizaines de pays étrangers, dans des sites et paysages tous plus extraordinaires les uns que les autres, ce film frappe d'abord par son extraordinaire inventivité visuelle, ses couleurs, ses décors, ses costumes... Il parvient sans mal à créer un univers fantastique totalement original et à la fois terrible et merveilleux tout en nous contant deux histoires différentes en parallèle (exercice périlleux mais réussi !): Celle d'un cascadeur du cinéma muet, blessé lors d'un tournage par une chute de cheval, paralysé à vie dans un lit d’hôpital et doublement brisé par la rupture d'avec sa fiancée... L'homme se lie d'une amitié ambiguë avec une petite fille de cinq ans, à qui il narre des histoires fantastiques dans l'unique but de la manipuler et de la convaincre à lui fournir de la morphine, si possible en dose fatale...
L'auteur de The Cell semblait déjà bien prometteur, même si ce premier film n'était pas entièrement réussi. Il parvient ici à surpasser tous les espoirs mis en lui en révélant un univers foisonnant, plus personnel cette fois et en fabriquant de toutes pièces un autre monde dans lequel vous êtes conviés à passer deux heures éblouissantes.
Un merveilleux et émouvant voyage, vous ne serez pas déçus... Emportez tout de même quelques mouchoirs...